Bourse de recherche Chaire Global South(s) à la Maison des Sciences de l’Homme
Dans le cadre de leur collaboration, la Villa Vassilieff et le Collège d’études mondiales / FMSH ont lancé un appel à candidature pour un séjour de recherche de 6 semaines adressés aux chercheurs en Sciences Humaines et Sociales résidant hors de France, également ouvert aux artistes. Le/la chercheur/euse travaille d’une part en lien avec la Chaire Global South(s) dirigée par Françoise Vergès et de l’autre avec l’équipe de la Villa Vassilieff, autour d’une recherche s’inscrivant dans le cadre de la politique scientifique générale du Collège d’études mondiales et tout particulièrement avec au moins l’une des thématiques suivantes développées au sein de la chaire Global South(s) : étudier la circulation des idées et des modalités de production artistiques et culturelles entre l’Europe et le monde ; étudier dans une perspective critique les différentes modalités de représentation de l’ « autre ».
La Villa Vassilieff prend en charge les frais de voyage du chercheur et le Collège d’études mondiales lui attribue une allocation de 3.300€ pour les 6 semaines de résidence afin de soutenir les frais de séjour.
Le/la chercheur/se invité/e bénéficie d’un accompagnement sur mesure fait de rencontres particulières avec des chercheurs et des professionnels de l’art, de l’accès à un riche réseau d’institutions en France et à l’étranger. Les chercheurs profitent aussi des nombreux programmes de recherches développés par la Villa Vassilieff en collaboration avec des musées, des archives publiques et privées, des universités (comme par exemple le réseau inter-universitaire Usages des Patrimoines Numérisés, dont la Villa Vassilieff est partie prenante) ou encore des écoles d’art, l’accent étant mis sur des ressources rarement explorées. Enfin, les chercheurs sont invités à participer au programme vivant d’événements se déroulant au sein du Collège d’études mondiales et de la Villa Vassilieff.
L’appel à candidatures est clos pour l’année 2017. Un prochain appel à candidatures sera publié au printemps 2017.
BOURSIER 2017 : ANTARIKSA
Le chercheur indonésien Antariksa (Kunci Cultural Studies Center) sera le bénéficiaire de cette bourse en 2017.
- Portrait de Tsuguharu Foujita par Jean Agélou. Source : Wikimedia Commons
Antariksa est historien et membre co-fondateur KUNCI - Cultural Studies Centre, Yogyakarta, Indonésie – un collectif de recherche dont les intérêts convergent autour de la production du savoir, la recherche-action et l’éducation vernaculaire. Il est l’auteur de Tuan Tanah Muda : Hubungan LEKRA-Seni Rupa 1950-1965 [Tuan Tanah Kawin Muda : La relation entre art et l’Institut de la Culture Populaire 1950-1965] (CAF/IVAA, 2005). Ses principales recherches concernent l’art et la mobilité des idées en Asie du Sud-Est sous l’occupation japonaise. Il travaille à présent sur sa nouvelle publication 日本占領期のインドネシアにおけるアート集団主義 [Le collectivisme artistique en Indonésie, durant l’occupation japonaise] (Kyushu University Press, 2017). Antariksa est actuellement chercheur associé à l’Institute of Southeast Asian Studies (ISEAS) - Yusof Ishak Institute, Singapour.
Recherches :
« Mes recherches à Paris s’inscrivent dans la continuité de celles en cours sur le collectivisme artistique en Indonésie durant l’occupation japonaise, axées autour de la collecte d’archives et de récits oraux notamment grâce à des entretiens en Indonésie, au Japon, aux Pays-Bas et à Singapour. Mes recherches tentent de rassembler et d’analyser des archives (archives d’écoles d’art, catalogues d’exposition, photographies…) afin de mieux comprendre l’expérience des artistes japonais à Paris pendant la guerre (Fujita Tsuguharu, Miyamoto Saburō, Mukai Junkichi, Inokuma Gen’ichirō, et Ihara Usaburō pour en citer quelques uns) ainsi que leurs interactions avec les communautés et collectifs d’artistes à Paris. Je cherche à identifier la transmission d’une esthétique « occidentale » de Paris à l’Indonésie en passant par le Japon et les modalités de cette transmission : comment elle s’est effectuée, comment elle a influencé l’idée d’esthétique et notre mémoire visuelle de la période de la guerre au Japon et en Indonésie. »
La Fondation Maison des sciences de l’homme (FMSH), créée en 1963 par l’historien Fernand Braudel, a pour but de promouvoir l’étude des sociétés humaines et la recherche en sciences humaines et sociales, en relation avec les autres champs du savoir.
Elle a pour mission l’internationalisation de la recherche en SHS, en favorisant la mobilité et l’accueil de chercheurs, l’incubation de projets de recherche à caractère interdisciplinaires et collaboratifs, la diffusion des connaissances et la valorisation de la recherche.
Elle accueille et promeut des infrastructures ou instruments collectifs de recherche, ainsi que des réseaux institutionnels nationaux en SHS. Elle a pour vocation l’accueil de fondations abritées ayant un lien étroit avec son objet social.
Fondation privée reconnue d’utilité publique (FRUP), elle est destinée à recevoir des financements pour la réalisation d’activités d’intérêt général et à but non lucratif liés à ses missions.
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Le Collège d’études mondiales, créé en 2011 par le sociologue Michel Wieviorka, est un espace intellectuel où des projets dirigés par des chercheurs internationaux se développent dans un cadre résolument pluridisciplinaire.
Il promeut de nouvelles façons de réfléchir et de travailler : la recherche du philosophe et de l’économiste, celle du médecin et du politiste, du littéraire et de l’anthropologue se nourrissent mutuellement dans la compréhension des changements qui caractérisent le monde contemporain.
L’activité scientifique du Collège est organisée autour de trois axes : "Nouvelles normes et institutions", "Repenser le social" et "Subjectivités : productions et savoirs", qui visent à étudier ces changements, individuels et systémiques.
Le fonctionnement du Collège s’articule autour de chaires, d’initiatives (incubation de programmes) et de séminaires de recherche.
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