Ecole Supérieure d’Art de l’agglomération d’Annecy / Bangalore : pour l’invention d’un tiers-patrimoine
POUR L’INVENTION D’UN TIERS-PATRIMOINE - SUITES...
Workshop et événements avec l’École Supérieure d’Art de
l’Agglomération d’Annecy du 26 au 30 avril 2016
- Workshop Igle Ivagle, Bangalore, India © Adrian Torres Astaburuaga, 2014
Ce workshop à la Villa Vassilieff est une manière pour les étudiant-e-s et les enseignants du master Design & Espace de l’École Supérieure d’Art de l’Agglomération d’Annecy de poursuivre et d’aboutir un cycle d’expérimentations engagée en novembre 2014 à Bangalore en Inde. À l’occasion d’une résidence d’un mois dans la métropole indienne, l’équipe annécienne accompagnée d’artistes et d’étudiants de la Srishti School of Art & Technology s’est impliquée dans dans le quartier Shivaji Nagar, symptomatique des transformations urbaines du sous-continent. Les travaux qui se sont construits à partir d’un rapport au contexte — dans l’observation des lieux comme dans l’interaction avec ses acteurs — ont permis de jeter les bases d’une réflexion et d’une méthode éprouvées par la suite dans d’autres lieux (Annecy, Saint-Étienne, New-York).
Ces aventures in situ se poursuivront du 24 au 30 avril 2016 dans un autre contexte, celui de la Villa Vassilieff. Les étudiant-e-s sont invité-e-s à explorer son lieu d’inscription géographique mais aussi ses ressources internes (réseau, archives etc.) prolongeant ainsi l’hypothèse originelle du projet : la possibilité d’une création ici et maintenant, à partir des conditions offertes par une situation.
Bangalore : pour l’invention d’un tiers-patrimoine est un projet développé dans le cadre de l’appel à projets Pratiques interculturelles dans les processus de patrimonialisation du ministère de la Culture. Il reçoit le soutien de l’École Supérieure d’Art de l’Agglomération d’Annecy.
- Vue du workshop "Pour l’invention d’un tiers-patrimoine - suites..." à la Villa Vassilieff.
Samedi 30 avril 2016 de 15h à 19h
VOISINAGE - Promenades urbaines, performances et projections
- Voisinage, 2016, Polaroïd issu des archives de Charles Sablon. Image : étudiants de l’Esaaa.
Avec Diane Aubrun, Marianne Barrieux, Ophélie Carpentier, Martin Gourmaud, Margaux Faulcon, Léa Larousse, Laura Pouppeville, Dalal Tamri et Clémentine Viallon (étudiant-e-s en cinquième année au sein du département Design & Espace de l’École Supérieure d’Art de l’Agglomération d’Annecy) ; Adrian Torres (architecte et chercheur au sein du DSRA à l’École Supérieure d’Art de l’Agglomération d’Annecy) ; Naïm Aït-Sidhoum (architecte), Alexandre Costanzo (philosophe), Didier Tallagrand (artiste) et Nicolas Tixier (architecte), enseignants à l’École Supérieure d’Art de l’Agglomération d’Annecy.
Dans la continuité d’un cycle d’expérimentations qui les avait conduit à Bangalore en Inde ("Bangalore : pour l’invention d’un Tiers-patrimoine"), les étudiant-e-s étaient invité-e-s pendant une semaine à explorer les possibilités d’une création prenant appui sur l’inscription géographique de la Villa Vassilieff ainsi que sur ses ressources internes. Un parcours se déployant de la Villa Vassilieff aux abords des rails du train desservant la banlieue, du cimetière de Montparnasse aux effluves javelisées de la piscine municipale...
Les projets VOISINAGE...
Ophélie Carpentier, Un tapis, un renard, un clou, 2016.
Performance et installation mobile d’objets récupérés sur tapis. Images : Ophélie Carpentier et Villa Vassilieff
Un renard pendu sur la porte. Le tapis qui pend sur la rambarde du balcon. Le clou tient le renard et le tapis peut accueillir sa chute (au cas ou). Il y a aussi une bague grise en plastique, un morceau de brique, des paquets de cigarettes, une carte postale de Carrara, des photocopies, des bouts de papier, un silex, un post-it et quatre Polaroïds. A partir d’un nombre fini d’éléments, une infinité de récits peuvent s’agencer. Trois d’entre eux — au moins — nous furent racontés cet après-midi.
+++
Diane Aubrun, Ces histoires on les empile, 2016. Installation vidéo et performance.
Avec les oeuvres de : Emmanuelle Lainé, collectif Life After Life, Jean Bhownagary.
Diane Auburn nous proposait une création en direct, à partir des archives filmiques prises sur le vif à l’occasion d’évènements divers dans le chemin du Montparnasse dans les années 2000. La vidéo réalisée à partir d’images d’archives était présentée en boucle et était accompagnée d’un texte lu et écrit durant la performance.
+++
Dalal Tamri, Le chant de la vie, 2016.
Installation sonore.
Installation sonore par laquelle Dalal Tamri diffusait une lecture murmurée des épitaphes qu’elle avait préalablement recensé au cimetière de Montparnasse.
Les murmures de Dalal Tamri sont nés de ses moments d’errance passés dans le cimetière de Montparnasse dont elle a recensé les épitaphes, dont elle noté la description et ses ressentis pour faire poème.
+++
Marianne Barrieu, Promenade vers la Ghouta, en compagnie d’Adonis, 2016.
Performance.
A travers une lecture d’un extrait du recueil de poèmes d’Adonis (Chonique des branches) et une promenade, l’invitation de Marianne Barrieu visait à introduire au pouvoir évocateur des lieux, de l’ailleurs, de la rencontre, de l’exotisme.
+++
Clémentine Viallon, Contre-usage, « parc du jardin du Luxembourg », 2016.
Série d’impressions à partir de dessin au feutre sur papier.
Qu’est-ce qu’un jeu pour enfant sinon un appareil d’éducation, un objet contraignant induisant des usages normés ? C’est à ce dilemme entre développement du corps et normalisation que venait répondre le travail de Clémentine Viallon sur le parc pour enfants du jardin du Luxembourg. Le contre-usage atteste d’une autonomie arrachée à la contrainte, dans la logique duquel ses dessins rendaient compte de détournements possibles.
+++
Martin Gourmaud, Margaux Faulcon, Rivage Familier, 2016.
Installation d’objets récupérés et film sur caméra.
A la croisée du documentaire et de la fiction, le travail de Martin Gourmand et Margaux Falcon est le fruit de leur exploration de l’espace urbain dont ils collectent les fragments et à partir desquels ils tentent de recréer un récit.
+++
Laura Pouppeville, Quatrième Fête, 2016.
Installation avec activation sous forme d’un repas servi à la fin de l’évènement.
+++
Léa Larousse, Métro chlore, 2016.
Performance.
Durant l’évènement, Léa Larousse allait à la rencontre des visiteurs pour partager avec eux le récit de trois jours passés à explorer les abords de la piscine municipale de la tour Montparnasse et les inviter à redécouvrir le lieu.
"Une grille sous les arcades en marbre du Centre commercial Montparnasse Rive Gauche est un sol perforé, il laisse entrevoir un espace sous terrain et offre la possibilité de sentir différents lieux en restant en surface. Est-il possible de comprendre de manière sensible quels espaces nous traversons ?"
L’« inframince » est une notion que Thierry Davila emprunte à Marcel Duchamp.
« Est inframince ce qui est à peine perceptible, à peine repérable, ce qui représente une différence infime et singularisante »
Thierry Davila, De l’inframince. Brève histoire de l’imperceptible, de Marcel Duchamp à nos jours, éditions du Regard, p. 31
L’École Supérieure d’Art de l’Agglomération d’Annecy (ESAAA)
L’ESAAA, située sur le site exceptionnel des Marquisats au bord du lac d’Annecy, est un établissement d’enseignement supérieur sous tutelle du Ministère de la Culture et de la Communication. Articulant enseignement et recherche selon une position pédagogique très affirmée faisant une large part à l’émancipation, l’école se pense comme une communauté artistique et intellectuelle où les enseignants sont des artistes et des chercheurs, c’est-à-dire des praticiens qui ne cessent de remettre en jeu leur pratique, de la chercher littéralement aux côtés de leurs élèves.
Plus d’informations sur le site internet de l’ESAAA.
Partager