Iris Häussler / Résidence FNAGP 2016
IRIS HÄUSSLER
Sophie La Rosière
En résidence du 30 avril au 15 mai 2016
Née en Allemagne en 1962, diplômée de l’Académie des Beaux Arts de Munich, Iris Häussler vit et travaille désormais à Toronto. Ses installations immersives révèlent les tensions à l’œuvre entre l’histoire, l’imagination et la mémoire. S’appuyant sur des récits aussi fictionnels que détaillés, Häussler joue de la frontière entre réalité et fiction, soulignant les entrelacements de l’histoire.
Développé depuis 2009, le projet au long cours Sophie La Rosière, présenté à la Villa Vassilieff, s’ancre dans l’histoire de la modernité parisienne. En suivant la biographie détaillée d’une artiste fictive ayant vécu dans le Paris du début du XXème siècle, Sophie la Rosière redécouvre des méthodologies et des modèles possibles, pour mieux appréhender la construction de l’histoire de l’art.
Au printemps 2016, Sophie La Rosière sera développée lors d’une résidence de deux semaines entre la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques (FNAGP) et la Villa Vassilieff. Ce programme de résidence sera l’opportunité de poursuivre l’investigation dans le champ des techniques narratives et d’envisager de multiples méthodologies pour interroger les notions d’évidence et de vérité face à l’histoire.
La Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques (FNAGP) a été créée en 1976 à partir de deux legs consentis à l’Etat français par la baronne Hannah Charlotte de Rothschild en 1922, d’une part, et Madeleine Smith-Champion et Jeanne Smith en 1944, d’autre part. Les sœurs Smith léguèrent leur château de Nogent-sur-Marne à l’Etat en 1943, où la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques est désormais installée. Les recherches d’Iris Häussler puisent dans la Bibliothèque Smith-Lesouëf, fondée grâce au leg des sœurs Smith et administrée par la FNAGP – un extraordinaire lieu de mémoire, qui n’est pas encore accessible au public. La biographie de Sophie La Rosière croise celle des sœurs Smith : elle aurait ainsi été l’amie de Madelaine Smith, une étudiante et amante de l’artiste Jean-Jacques Henner.
La trajectoire fictive de Sophie La Rosière s’enchevêtre à la biographie d’un personnage clé de l’histoire du Montparnasse : celle de l’artiste russe Marie Vassilieff, fondatrice d’un atelier d’artiste, d’une académie de peinture et d’une cantine sur le site actuel de la Villa Vassilieff. Prenant ses racines dans ces deux lieux et dans les narrations construites autour d’eux, le projet Sophie La Rosière lie Paris et Toronto (où se trouvent l’atelier d’Iris Häussler et le lieu de production des œuvres de Sophie La Rosière) en mettant en place de nombreuses conversations entre des commissaires d’expositions et des institutions des deux villes : Catherine Sicot (Elegoa Cultural Productions), Philip Monk (Art Gallery of York University AGYU), Rui Amaral (Scrap Metal Gallery) et Daniel Faria (Daniel Faria Gallery). Les futures collaborations impliqueront Mélanie Bouteloup, Virginie Bobin (Villa Vassillief) et l’ancien directeur de la FNAGP, Gérard Alaux. Ce processus de création engage la participation d’autres institutions françaises et des professionnels provenant de divers horizons : le Centre de recherche et de restauration des musées de France (C2RMF), la Maison d’Art Bernard d’Anthonioz, la Maison de Victor Hugo, la Fondation Giacometti, la Société d’histoire d’Aubervilliers, et les psychanalystes Dominique de Liège et Yan Pelissier.
Le projet Sophie La Rosière est soutenu par le Canada Council for the Arts, le Ontario Arts Council, le Toronto Arts Council et le Consulat de France à Toronto. Iris Häussler est la détentrice d’une bourse de résidence décernée par la Villa Vassilieff et la FNAGP.
Lire la biographie de Sophie La Rosière ici.
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