Nuit Blanche 2020 - Maskouneh, Jumana Emil Abboud en collaboration avec Issa Freij
Installation vidéo dans le cadre
de la Nuit Blanche 2020
Le samedi 3 octobre, de 20h à 02h
Attention : Réservation obligatoire à cette adresse
- Jumana Emil Abboud en collaboration avec Issa Freij, Maskouneh (Inhabité), 2018, Captures.
Dans le cadre de la Nuit Blanche du samedi 3 octobre 2020, la Villa Vassilieff présente l’installation vidéo Maskouneh (Inhabité) de l’artiste palestinienne Jumana Emil Abboud, en collaboration avec Issa Freij. Déjà présentée à la Tate Modern (Londres, Royaume-Uni) en 2018, à Darat al Funun (Amman, Jordanie) et au Bildmuseet (Umeå, Suède) en 2017, cette installation vidéo sera entièrement repensée et réadaptée pour la Nuit Blanche afin d’être projetée sur deux écrans à l’extérieur de la Villa Vassilieff, dans le Chemin du Montparnasse.
L’édition 2020 de la Nuit Blanche amène à interroger notre regard anthropocentré pour le tourner vers l’ensemble du vivant. Sous le commissariat de quatre conservateur·rice·s de musée (Amélie Simier, musée Bourdelle ; Jeanne Brun, musée Zadkine ; Christophe Leribault, Petit Palais et Fabrice Hergott, Musée d’Art Moderne), cette édition, repensée selon les mesures de distanciations sociales, proposera un parcours riche sur la rive droite et la rive gauche.
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Maskouneh
- Jumana Emil Abboud in collaboration with Issa Freij, Looking for water (location scouting for Maskouneh)
Maskouneh (Inhabité) traduit visuellement les recherches et les collectes menées par Jumana Emil Abboud pendant près de dix ans sur les histoires orales palestiniennes et leurs relations avec la terre et les paysages.
Cette installation vidéo s’attarde sur des paysages presque dépourvus de présence humaine. Le chant des oiseaux résonne à travers les forêts, un cheval erre dans un champ rocheux, une série de collines obstrue en partie une ville éloignée. Des arbres roses en fleurs s’épanouissent. Une chèvre bêle. La pluie tombe, les ruisseaux grondent, l’eau s’écoule dans les grottes. Ici et là, une silhouette humaine est assise, petite au loin.
Cette œuvre explore les thèmes de la mémoire, de la perte et de la résilience à travers notre relation au paysage. Avec son collaborateur photographe Issa Freij, l’artiste a voyagé pour filmer les sites des histoires, appelés « sites hantés », autrefois considérés comme habités par des esprits, bons et mauvais. Il s’agit souvent de lieux qui ont un lien profond avec des sources d’eau réputées pour leur pouvoir réparateur.
Cette installation se veut une tentative pour rendre visible et archiver des endroits qui ne sont indiqués sur aucune carte et confrontés à la fois aux pouvoirs de la nature et à ceux de la politique. Selon les propres mots de l’artiste, la modification « presque agressive du paysage aujourd’hui – villes nouvelles, infrastructures et implantations illégales – a fait disparaître de nombreux sites palestiniens, enterrés ou confisqués ; de nombreuses sources d’eau et les récits et souvenirs qui leur sont attachés se trouvent maintenant séparés de nos racines, dans le cadre d’un lent processus d’effacement. »
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