Patricia Belli / Pernod Ricard Fellowship 2019
En résidence en 2019
Patricia Belli, est née au Nicaragua en 1964. C’est une artiste visuelle qui utilise divers supports et met notamment en relation des éléments mécanique et naturels afin de construire des discours relatifs à la notion d’équilibre. Son travail explore la perception haptique que le public a vis à vis des oeuvres et comment il tisse, à partir de là, des réflexions liées à la subjectivité, au déséquilibre, au chaos et à l’harmonie. En 1986, Belli a obtenu une licence en arts visuels à la Loyola University of the South, à la Nouvelle-Orléans. Dix ans plus tard, elle est diplômée en arts et lettres de l’UCA, à Managua et obtient une bourse Fullbright qui lui permet de poursuivre un Master en beaux-arts à la San Francisco Art Institute, qu’elle achève en 2001. À son retour au Nicaragua en 2001, Patricia Belli fonde l’Espace de recherche et de réflexion artistiques, EspIRA, une organisation dédiée à la formation critique et sensible d’artistes émergents centraméricain. Belli expose régulièrement en Amérique centrale, en Amérique du Sud, aux États-Unis et en Europe. Entre 2016 et 2017, une exposition rétrospective, organisée par le commissaire Miguel López, lui est consacrée à San José (Costa-Rica), à Managua (Nicaragua) et à Guatemala City (Guatemala).
- Portrait de Patricia Belli , Crédit photo Cara Summa
Avec l’aide du Pernod Ricard Fellowship, Belli travaillera à des créations sonores qui évoqueront les troubles sociaux. Patricia Belli vise à faire converger le politique et le psychologique via des systèmes mécaniques. Des ouragans aux révolutions, Belli effectuera des recherches sur l’univers et ses lois. L’équilibre, l’instabilité et le pouvoir seront étudiés à travers des sculptures en céramique et leur mouvement précaire ; de tels mouvements activeront à leur tour l’enregistrements de sons documentaires. Le projet de Belli s’inspire des manifestants nicaraguayens, qui constituent 70% de la population, et qui furent massacrés par le gouvernement pour avoir défendu leurs libertés civiles. Son dernier ouvrage, Desequilibradas, est une installation composée de 12 têtes de poupées bobo disposées à l’envers sur le sol qui, lorsque le public leur donne un coup de pied, retrouvent leur position d’origine, libérant des sons associés au malaise social que vit le Nicaragua actuellement. Pendant son séjour à la Villa Vassilieff - Pernod Ricard Fellowship, Belli se concentrera sur l’amélioration de ses compétences en matière d’enregistrement et de montage des sons, ainsi que sur la maîtrise de matériaux écologiques, tels que la céramique.
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