Symposium Autohistorias
Entrée libre sur inscription avant le 16 mai 2017.
Inscriptions : ici
- Marc Vaux, Pan Yuliang dans son atelier avec Zhou Ling et Guo Youshou, années 1950 © Centre Pompidou – Mnam – Bibliothèque Kandinsky – Fonds Marc Vaux
Le symposium Autohistorias [2] se veut un moment fédérateur de réflexion sur le rôle à jouer par l’institution artistique dans un monde pris dans le tourment de polarisations nationalistes et séparatistes, tiraillée dans des débats identitaires favorisant une fragmentation croissante entre les individus.
Une quarantaine de professionnels engagés dans un travail de réécriture de l’histoire de l’art élaboreront collectivement un récit commun fait d’une multiplicité de foyers artistiques (lieux d’art, écoles, collectifs ou événements) et de trajectoires individuelles d’artistes ayant circulé au cours du XXe et XXIe siècle à travers plusieurs cultures et horizons de pensée.
Nous réfléchirons avec eux à comment l’institution au sens large et les musées peuvent mieux représenter cette diversité tout en développant la recherche et les connexions avec une pluralité d’acteurs de la société. Le patrimoine, l’archive et les collections muséales seront mobilisés pour remettre en question leur mise en forme, mise en ordre et mise en circulation. Nous inventerons des utopies comme des formes de vie alternatives proposant d’expérimenter des méthodes d’enseignement de pédagogie cherchant à mieux habiter les frontières, pour mieux les déstabiliser.
Les langues du symposium seront le français et l’anglais. Les interventions bénéficieront d’une traduction simultanée.
Organisation : Mélanie Bouteloup, Camille Chenais, Boris Atrux-Tallau et Mathilde Assier
En parallèle les trois jours : Pernod Ricard Open Studio de Samit Das
Programme détaillé
Vendredi 26 mai
9h45 : Accueil du public
10h - 10h30 : Introduction par Mélanie Bouteloup
(directrice, Bétonsalon – Centre d’art et de recherche & Villa Vassilieff)
10h30 - 11h : Franck Leibovici (poète, artiste)
un crowd sourcing matinal pour des institutions en veille
11h - 11h30 : Mia Yu (historienne de l’art)
Corporéité, espace et archives, quand la recherche en histoire de l’art rencontre la recherche artistique
11h30 - 12h : Antariksa (historien de l’art et co-fondateur du KUNCI Cultural Studies Center, Yogyakarta, Indonésie)
Le destin transnational de quelques artistes japonais
12h - 12h30 : Inga Lāce (commissaire, Latvian Center for Contemporary Art, Riga, Lettonie)
Akademia. Performing Life
12h30 - 14h30 : Pause-déjeuner
14h30 - 15h : Michelle Wong (chercheuse, Asia Art Archive, Hong‐Kong)
Pratique indisciplinée : recherches dans les archives de Ha Bik Chuen
15h - 15h 30 : Franck Komlan Ogou (archiviste, École du patrimoine africain, Porto‐Novo, Bénin)
Appropriation des images sur l’Afrique : de la nécessité de préserver les productions photographiques du continent
15h30 - 16h : Morad Montazami (adjunct research curator pour le Moyen-Orient et le Maghreb à la Tate Modern de Londres, Royaume‐Uni)
Volumes fugitifs : Faouzi Laatiris et l’Institut national des beaux-arts de Tétouan
16h - 16h30 : Pause
16h30 - 17h : Anahi Alviso‐Marino (politologue)
Les archives personnelles dans l’histoire sociale des artistes de la Péninsule arabique et du Golfe arabo-persique
17h - 17h30 : Andrey Egorov (conservateur et chef du département de la recherche au Moscow Museum of Modern Art, Russie)
Faire collection et faire récit : l’expérience du Moscow Museum of Modern Art
17h30 - 18h : Kristine Khouri (chercheuse indépendante et auteur, Beyrouth, Liban)
Du Catalogue de/à l’exposition : The International Art Exhibition for Palestine, Beyrouth, 1978
18h - 18h30 : Samit Das (artiste, Pernod Ricard Fellow 2017 )
Idée d’excavation et recherche d’un vocabulaire visuel
Samedi 27 mai
9h45 : Accueil du public
10h - 12h30 : Workshop « Autour de Marc Vaux »
Avec Nikita Yingqian Cai (conservatrice en chef, Guangdong Times Museum, Guangzhou, Chine), Michelle Wong (chercheuse, Asia Art Archive, Hong‐Kong) et Camille Baudelaire (graphiste)
12h30 - 14h30 : Pause-déjeuner
Table-ronde avec :
14h30 - 15h : Mathias Danbolt (historien de l’art et théoricien)
Political Deep Listening : méditations soniques sur les institutions de la critique et la question des réparations
15h - 15h30 : Sarah Rifky (par skype) (co‐fondatrice de Beirut et fondatrice de l’International Ressource Center, Le Caire, Égypte)
beirut, beirut : état, échelle, histoire
15h30 - 16h : Gallien Déjean (commissaire d’exposition, Treize, Paris, France)
La talvera
16h - 16h30 : Pause
16h30 - 17h : Sumesh Sharma (co-fondateur de Clark House Initiative, Bombay, Inde)
Quelle est l’époque du moderne et du conceptuel ?
17h - 17h30 : Guillaume Désanges (commissaire d’expositions et critique d’art)
D’autres histoires : le commissariat d’expositions comme nécessité de révision esthétique et historique
17h30 - 18h : Neïl Beloufa (artiste)
Epimenide le cretois, graucho marx, et nou
18h - 18h30 : Vanessa Desclaux (curatrice, enseignante, curatrice invitée à La Galerie, CAC de Noisy‐le‐Sec) et Géraldine Gourbe (philosophe, associée au programme de La Galerie, CAC de Noisy‐le‐Sec)
Problèmes de type grec : la critique institutionnelle par les amateur.e.s
Dimanche 28 mai
14h : Accueil du public
15h - 15h15 : Présentation de l’après-midi par Françoise Vergès (politologue, titulaire de la Chaire « Global South(s) », Fondation Maison des sciences de l’Homme, Paris)
15h15 - 18h30 : Discussion avec Stéphanie Airaud (responsable des publics
et de l’action culturelle, MAC VAL, Vitry-sur-Seine, France), Samia Amar Bensaber (enseignante), Kader Attia (artiste), Jean-François Boclé (artiste), Marc Cheb Sun (auteur et éditorialiste), Myriam Dao (artiste), Véronique Decker (enseignante), Corinne Digard (fondatrice et commissaire permanente d’Orange Rouge), Yo-Yo Gonthier (artiste), Rabah Haouchene (conseiller principal d’éducation), Miki Nitadori (artiste), Timothy Perkins (artiste, architecte, enseignant, militant), Omar Slaouti (militant antiraciste), Sherine Soliman (enseignant) et de nombreux autres artistes, enseignants, parents, éducateurs, étudiants et professionnels de musée.
Pour plus de renseignement : info(at)villavassilieff.net
Ce symposium s’inscrit dans le cadre des 40 ans du Centre Pompidou et constitue le temps fort de discussions et de débats du programme Autohistorias déployé sur l’année 2017 sur nos deux lieux d’activités : le centre d’art et de recherche Bétonsalon et la Villa Vassilieff.
Il est soutenu par le Ministère de la Culture et de la Communication et par la Société des Auteurs dans les Arts Graphiques et Plastiques – ADAGP. L’ADAGP gère les droits des auteurs des arts visuels (peintres, sculpteurs, photographes, dessinateurs, architectes, ...) et consacre une partie des droits perçus pour la copie privée à l’aide à la création et à la diffusion des œuvres.
[1] Le symposium Autohistorias emprunte son titre à la théoricienne et poétesse féministe chicana Gloria Anzaldúa, qui a inventé le terme pour définir un mode d’écriture permettant la réappropriation, fondé sur le déploiement des subtilités de la sphère intime comme outil narratif pour déstabiliser les frontières. Gloria Anzaldúa, Borderlands/La Frontera : The New Mestiza, Aunt Lute Books, 1987
[2] Le symposium Autohistorias emprunte son titre à la théoricienne et poétesse féministe chicana Gloria Anzaldúa, qui a inventé le terme pour définir un mode d’écriture permettant la réappropriation, fondé sur le déploiement des subtilités de la sphère intime comme outil narratif pour déstabiliser les frontières. Gloria Anzaldúa, Borderlands/La Frontera : The New Mestiza, Aunt Lute Books, 1987
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