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    Villa Marie Vassilieff
    Chemin de Montparnasse
    21 avenue du Maine

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    +33.(0)1.43.25.88.32
  • Mercedes Azpilicueta / Pernod Ricard Fellowship 2017
  • Événements
  • Mercedes Azpilicueta / Pernod Ricard Fellowship 2017

    En résidence en avril 2017 et janvier et février 2018

    Mercedes Azpilicueta est une artiste argen­tine basée aux Pays-Bas. S’appuyant sur une appro­che trans­dis­ci­pli­naire, elle déve­loppe au sein de sa pra­ti­que artis­ti­que des pro­jets qui explo­rent les qua­li­tés affec­ti­ves du lan­gage et de la voix, la dimen­sion poli­ti­que du désir fémi­nin et les liens entre les formes d’incar­na­tion, les glo­ca­li­tés et la notion de résis­tance. Prenant comme point de départ sa propre sub­jec­ti­vité et ses pro­pres expé­rien­ces men­ta­les et phy­si­ques - telles que des tech­ni­ques mné­mo­ni­ques et lit­té­rai­res, ou la mise en rela­tion de pay­sa­ges sono­res aux condi­tions socia­les et cultu­rel­les -, elle pro­pose des œuvres qui lais­sent une place à la contin­gence et l’impro­vi­sa­tion. Un des moteurs de son tra­vail est une recher­che de connais­sance de l’autre à tra­vers le déve­lop­pe­ment de rela­tions non-ration­nel­les.
    Elle est titu­laire d’un MFA du Dutch Art Institute / ArtEZ, Arnhem et d’un BFA de l’Université Nationale des Arts de Buenos Aires ; où elle a également fait le pro­gramme de l’artiste à l’Université Torcuato Di Tella.
    Expositions per­son­nel­les récen­tes : NoguerasBlanchard (Barcelone, 2017), Zmud Projects (Buenos Aires, 2016) et Centre Culturel Borges (Buenos Aires, 2009)
    Expositions col­lec­ti­ves et per­for­man­ces : a.o. Centro de Arte 2 de Mayo (Madrid, 2017), Chinese European Art Center (Xiamen, 2017), Onomatopee (Eindhoven, 2016), TENT (Rotterdam, 2015), Irish Museum of Modern Art (Dublin, 2014), Het Veem Theatre (Amsterdam, 2014), Van Abbemuseum (Eindhoven, 2013), Galata Fotoğrafhanesi (Istanbul, 2013), The Poetry Readings Program, Documenta13 (Kassel, 2012), et Raw Material Company (Dakar, 2012).
    En 2018, elle pré­sen­tera sa pre­mière exhi­bi­tion per­son­nelle au Musée d’art moderne de Buenos Aires.

    "Todo afuera adentro (All Outside Inside)", 2015, installation performative, dimensions variables, Interprètes : Natalia Albero, Jair Almar, Paula Campana Cristal, Liza Casullo, Sol Crespo, Rochi Gallardo, Marina Lazo, Malena Ledesma, Marina Mariasch, Graciela Montoya, Edgar Robba, Liv Schulman et Gabino Torlaschi. Conseiller musical : Osvaldo Ledesma, Móvil, Chela, Buenos Aires, 25 avril - 6 juin 2016, Courtesy de Ramiro Iturrioz.

    PRÉSENTATION DU PROJET

    Durant la pre­mière partie de sa rési­dence en avril 2017, Mercedes Azpilicueta a déve­loppé une recher­che autour de plu­sieurs figu­res artis­ti­ques et leurs tra­jec­toi­res, à tra­vers ses ren­contres avec des his­to­riens et cri­ti­ques d’art, des visi­tes de musées et d’archi­ves, de lon­gues pro­me­na­des dans la ville et dans les cou­loirs du métro - qu’elle per­çoit comme un lieu de résis­tance col­lec­tive, où les corps se réa­li­sent dif­fé­rem­ment. Elle tient un jour­nal intime, hells, smells & shame, qui lui sert aussi d’ébauche pour un scé­na­rio de per­for­mance.

    Pendant la seconde partie de sa rési­dence, en jan­vier et février 2018, Mercedes Azpilicueta déve­lop­pera un scé­na­rio pour une per­for­mance filmée, à partir de séan­ces de tra­vail avec la cho­ré­gra­phe Pauline Simon, Jean-Baptiste Veyret-Logerias (inter­prète et auteur de pro­jets de spec­ta­cle vivant, pra­ti­cien en psy­cho­pé­da­go­gie de la per­cep­tion), l’actrice Emmanuelle Lafon, la théo­ri­cienne Myriam Suchet et la cura­trice Virginie Bobin (Villa Vassilieff) ; ainsi que des ate­liers col­lec­tifs avec des étudiants de l’Université Paris 8, de l’Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle et de l’ate­lier Theatrum Mundi du Collège d’Etudes Mondiales à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme. D’autres ate­liers auront lieu à la Cité Internationale des Arts les 2 et 3 février dans le cadre de « Nous ne sommes pas le nombre que nous croyons être », un événement de 36 heures pro­duit par Bétonsalon - Centre d’art et de recher­che et la Villa Vassilieff.
    Mercedes Azpilicueta déve­lop­pera également une série d’acces­soi­res et d’ « éléments mné­mo­ni­ques » en col­la­bo­ra­tion avec l’artiste et desi­gner Lucile Sauzet.

    Ces acti­vi­tés seront par­tiel­le­ment fil­mées en en col­la­bo­ra­tion avec la cinéaste Hélène Harder, en vue de pro­duire un film au cours de l’année 2018.

    Une œuvre de Mercedes Azpilicueta, Pink pop­ping plank (2018), figure dans l’expo­si­tion Akademia : Performing Life, pré­sen­tée à la Villa Vassilieff du 13 jan­vier au 24 mars 2018 et conçue par les com­mis­sai­res Solvita Krese et Inga Lāce (Latvian Center for Contemporary Art).
    L’œuvre est à la fois une sculp­ture, un décor, un scé­na­rio, et une par­ti­tion qui sera acti­vée par le biais d’une série d’ate­liers qui se dérou­le­ront dans l’espace d’expo­si­tion.

    ABOUT HELLS, SMELLS & SHAME
    
Avril 2017

    “ nous nous sen­tons en état d’ébriété. nos corps se sen­tent enivrés. nos corps pari­siens, corps tou­ris­ti­ques, corps sans domi­cile, corps euro­péens, corps afri­cains, corps étrangers, corps numé­ri­ques, corps lati­nos, corps hété­ro­nor­més, corps âgés, corps mous, corps durs, corps jeunes, corps queer, corps sculp­tés, corps sophis­ti­qués, des corps sales, des corps en sueur, tous ces corps dif­fé­rents et uni­ques se sen­tent enivrés. nous com­men­çons à vibrer. peut-être pas tous, mais je pré­fère ima­gi­ner que tous le sont. et ils le sont. toutes sortes de corps dif­fé­rents ici-bas sont ébranlés en même temps”

    about hell, smells & shame est un jour­nal que j’ai tenu pen­dant la pre­mière partie de ma rési­dence à la Villa Vassilieff en avril 2017. Le jour­nal traite de dif­fé­ren­tes pen­sées liées au corps et aux affects, aux sens et à la clan­des­ti­nité comme espace de résis­tance. J’y fais réfé­rence à l’oeuvre de l’artiste franco-argen­tine Lea Lublin, à la série de tapis­se­ries énigmatiques La dame à la licorne, à l’esthé­ti­que lit­té­raire du Neobarroso Rioplatense, au reg­gae­ton chi­lien, à des per­son­na­ges ima­gi­nai­res et vaga­bonds de l’infra-monde, ainsi qu’à des concepts tels que la sub­jec­ti­vité anthro­po­pha­gi­que ou auto-his­to­rias - néo­lo­gis­mes res­pec­ti­ve­ment attri­bués à Suely Rolnik et Gloria Anzaldúa. Le projet se mettra en place durant la seconde partie de ma rési­dence - en jan­vier et février 2018 - à tra­vers un corpus se déployant en dif­fé­ren­tes étapes. Ces étapes com­pren­dront une per­for­mance, une série de scripts, de vidéos et de pièces sono­res. Tout d’abord, le jour­nal sera le point de départ de l’élaboration de scripts accom­pa­gnés d’images et de sym­bo­les, qui pren­dront ensuite la forme de modu­les spa­tiaux ou d’acces­soi­res pour la per­for­mance mais aussi d’ayuda-memo­rias (ou visuels mné­mo­ni­ques) pour la cho­ré­gra­phie et la dra­ma­tur­gie de l’œuvre. Dans un deuxième temps, les scé­na­rios et les per­for­man­ces infor­me­ront le déve­lop­pe­ment du reste des œuvres, des vidéos et des mor­ceaux sono­res, qui seront pro­duits ulté­rieu­re­ment. Un groupe de col­la­bo­ra­teurs com­pre­nant un cho­ré­gra­phe, un chan­teur, un mon­teur vidéo et des artis­tes de la per­for­mance feront également partie du pro­ces­sus."

    about hell, smells & shame , image de recherche. Courtesy Mercedes Azpilicueta

    NOTE D’INTENTION
    Octobre 2016
    « Pour ma rési­dence à la Villa Vassilieff, j’enquê­te­rai sur la dimen­sion poli­ti­que du désir et sa rela­tion aux affects. Quels affects com­po­sent notre corps et com­ment peu­vent-ils entrer dans la nou­velle com­po­si­tion des affects d’un autre corps. Pour élargir mon objet d’étude, je tra­vaille­rai avec le concept de Suely Rolnik, la sub­jec­ti­vité anthro­po­phage et les pos­si­bi­li­tés qu’il offre pour lier la dimen­sion poli­ti­que du désir avec une pers­pec­tive déco­lo­niale. (…) En effet, je crois en qu’une pra­ti­que basée sur la sub­jec­ti­vité anthro­po­phage peut per­met­tre de déve­lop­per des esthé­ti­ques déco­lo­nia­les pour rompre avec les savoirs de l’âge moderne, enra­ci­nés dans l’his­toire colo­niale. Par dessus tout, une sub­jec­ti­vité anthro­po­phage et poli­ti­que peut per­met­tre de créer un espace pour inven­ter d’autres formes com­mu­nes, par­ta­gées et col­lec­tive que nous pour­rions inves­tir ensem­ble, loin de la valeur véri­dic­tive de la moder­nité assi­gnée à un récit par­ti­cu­lier.
    Dans le second moment de mon enquête, je vou­drais étudier l’héri­tage moderne à Paris, plus par­ti­cu­liè­re­ment au regard des artis­tes femmes et des artis­tes qui ont sub­verti la bina­rité de genre – comme Valentine de Saint-Point, Natalia Goncharova et Valeska Gert pour en citer quel­ques unes. En regar­dant les archi­ves en lien avec ce thème, je me concen­tre­rai sur les maté­riaux en lien avec la voix, le son et les qua­li­tés affec­ti­ves du lan­gage. J’aime­rais voir com­ment ces réfé­ren­ces peu­vent être visi­tées à tra­vers une sub­jec­ti­vité anthro­po­phage, et ainsi être dé-moder­ni­sées (…) »

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