Événements
ÉVÉNEMENTS À VENIR :
MERCREDI 19 DÉCEMBRE 2018, 18H00
Lancement du livre : Une poétique pragmatiste – Considérations sur l’œuvre de franck leibovici, Les presses du réel, 2018
Villa Vassilieff – Pernod Ricard Fellowship
Entrée libre et gratuite
Conversation avec Rahma Khazam (éditrice du livre et auteure), David Zerbib (auteur), Julien Seroussi (co-auteur avec franck leibovici de bogoro), Adrien Ledoux et Maxime Matias (graphistes, Rimasùu studio), Rebecca Dolinsky (artiste), Patricia Brignone (historienne et critique d’art).
Les projets de franck leibovici mettent en jeu les disciplines et les matériaux les plus hétérogènes. Par exemple, le livre bogoro est un ouvrage de poésie expérimentale qui est aussi utilisé comme manuel dans des séminaires de droit, tandis que d’autres de ses œuvres appliquent des protocoles ou des systèmes de notation venus de la musique, de la danse ou des science studies à des poèmes de guerre, entre autres matériaux.
Une poétique pragmatiste – Considérations sur l’œuvre de franck leibovici est une collection de textes éditée par Rahma Khazam et préfacée par Raphael Cuir, avec des textes de Rahma Khazam, David Zerbib, Yaël Kreplak, Virginie Bobin, qui revient sur ces différentes pratiques.
Publié dans le cadre du Prix AICA France de la Critique d’Art décerné à Rahma Khazam en mars 2017.
Programme de la journée :
Introduction par Rahma Khazam, éditrice du livre et auteure
Quelques mots par David Zerbib, auteur
Questions/Réponses avec Julien Seroussi, co-auteur avec franck leibovici de Bogoro
Discussion avec Patricia Brignone (historienne et critique d’art spécialisée en pratiques scéniques).
Questions/Réponses avec les graphistes Adrien Ledoux et Maxime Matias de Rimasùu studio
Lectures par Rebecca Dolinsky, artiste
Une poétique pragmatiste – Considérations sur l’œuvre de franck leibovici , Les presses du réel, 2018 :
"Le présent ouvrage s’inscrit dans la série des publications du prix AICA France de la critique d’art lancée en 2013. Il constitue le 5ème opus d’un ensemble volontairement hétérogène, parce que nous avons souhaité que chaque livre soit le reflet des intentions du lauréat ou de la lauréate du prix, en collaboration avec l’artiste sélectionné.e.
La critique d’art Rahma Khazam est la lauréate du prix AICA France de la critique d’art 2017 (5e édition). Ce livre reflète la manière dont elle a voulu aborder l’œuvre de franck leibovici, l’artiste qu’elle a choisi de présenter lors du PechaKucha au Palais de Tokyo. Elle a souhaité inviter d’autres auteur.e.s afin d’offrir aux lecteurs et aux lectrices une variété de points de vue sur l’œuvre de son artiste de choix, en proposer plusieurs interprétations.
On peut définir la critique d’art comme l’interprétation des œuvres d’art, au sens où les critiques d’art traduisent l’œuvre en langage syntaxique et n’en donnent jamais qu’une interprétation parmi d’autres, parmi tant d’autres possibles, d’autant plus que « l’interprétation est devenue, comme le rappelait Michel Foucault – et depuis Nietzsche, Freud, Marx – une tâche infinie ». On interprète toujours une interprétation. Le regretté Arthur Danto extrapolait le point de vue en affirmant dans L’Assujettissement philosophique de l’art, que « les interprétations sont ce qui constitue les œuvres, il n’y a pas d’œuvres sans elles ». Ce qui est une autre manière de parler comme le nietzschéen Marcel Duchamp : « ce sont les regardeurs qui font les tableaux ». Ce n’est pas un hasard si les textes ici réunis, par Rahma Khazam, y compris le sien, reviennent de manière très complémentaire sur la méthode de travail de franck leibovici. Son œuvre met en évidence ce vertige de l’interprétation qui nous confronte à la béance d’une tâche infinie devant l’« ouverture à tous les vents du sens », dirait Georges Didi-Huberman. C’est pourquoi il faut souligner avec Yaël Kreplak que « franck leibovici est autant un artiste qu’un théoricien de l’art ». Si les critiques d’art interprètent les œuvres d’art qui sont elles-mêmes une interprétation de la pensée de l’artiste interprétant son imaginaire et/ou le réel, alors l’œuvre de franck leibovici, comme le montrent les textes ici réunis déploie une sorte d’heuristique de la mise en abîme du travail de la critique d’art et de celui de l’artiste. Au fond, j’aime à croire avec Bruno Latour que le critique d’art est « l’ami des objets interprétables », l’artiste aussi."
Préface de : Raphael Cuir
- Une poétique pragmatiste – Considérations sur l’œuvre de franck leibovici , Les presses du réel, 2018, Edité par Rahma Khazam.
Une poétique pragmatiste – Considérations sur l’œuvre de franck leibovici , Les presses du réel, 2018 :
Edité par Rahma Khazam.
Préface de Raphael Cuir.
Textes de Rahma Khazam, David Zerbib, Yaël Kreplak, Virginie Bobin.
Conception graphique : Rimasùu studio.
Publié avec l’AICA France.
paru en juin 2018
édition bilingue (français / anglais)
14 x 21 cm (relié, couv. toilée)
224 pages (ill. n&b)
À l’occasion de cet événement, l’édition sera disponible à la vente au prix de 15 euros.
Rahma Khazam : Chercheuse, critique et historienne de l’art, Rahma Khazam a obtenu son doctorat à la Sorbonne Paris I en esthétique et sciences de l’art, suite à des études de philosophie et d’histoire de l’art. Ses recherches portent sur l’art et l’architecture contemporains, la contemporanéité, le modernisme, le réalisme spéculatif, la théorie de l’image et les arts sonores. Elle a publié de nombreux textes dans des catalogues d’exposition, des revues spécialisées, des livres et des magazines d’art contemporain dont Frieze et Springerin, a organisé ou co-organisé plusieurs colloques, sur les rapports entre l’art et l’architecture ou l’art et la politique, et intervient regulièrement dans des conférences internationales. Elle est membre de l’AICA (Association Internationale des Critiques d’Art), de NECS (European Network for Cinema and Media Studies) et de EAM (European Network for Avant-Garde and Modernism Studies) et a obtenu le Prix AICA France de la critique d’art en 2017.
franck leibovici : (né en 1975, vit et travaille à Paris) est poète et artiste. Il a participé à diverses manifestations, en France et à l’étranger et collabore avec différents artistes ou chercheurs, dont le sculpteur brésilien Ernesto Neto ou le musicien Tal.
Patricia Brignone est historienne et critique d’art, avec un intérêt marqué pour les pratiques scéniques au croisement de diverses disciplines. Ce dont témoignent bon nombre d’articles pour artpress, Mouvement, Critique d’art, mais aussi les ouvrages Ménagerie de Verre, Nouvelles pratiques du corps scénique (éd. Al Dante, 2006) ; Ne pas jouer avec des choses mortes (Villa Arson, Les presses du réel, 2009) ; Du dire au faire (éd. Musée du MAC/VAL de Vitry-sur-Seine, 2012) ; La performance : vie de l’archive et actualité (éd. Les presses du réel, 2013) ; Uchronia – Duplicate Do not create – Infiltrate – Do not exhibit…, sld d’Annie Vigier & Franck Apertet [les gens d’Uterpan], (Sternberg Press, 2017) ou encore de nombreuses collaborations avec Esther Ferrer (dont Esther Ferrer, MAC/VAL – Frac Bretagne -2014 ou encore Todas las variaciones son válidas, incluida esta, Museo Reina Sofia, Madrid 2017-2018). Co-commissaire de l’exposition SIGMA au CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux (2013-2014), elle est aussi co-auteur d’un film, avec Pascale Cassagnau, autour des artistes de la galerie Eric Fabre : La parade des objets.
Elle enseigne par ailleurs l’histoire et la théorie des arts à l’École supérieure d’art et de design de Grenoble.
Rebecca Dolinsky, artiste pluridisciplinaire née à New York, travaille entre texte et image. Elle crée des réseaux d’artistes pour qui elle imagine des performances et actes collectives.
https://www.rebeccadolinsky.com
Rimasùu est un studio de création multidisciplinaire spécialisé dans le design graphique et la photographie, basé à Paris. Fondé en 2014 par Maxime MATIAS & Adrien LEDOUX, le studio s’associe avec les institutions culturelles et les partenaires privés dans les domaines de l’Art et de la culture afin de proposer de nouvelles narrations. La forme, tour à tour photographique, typographique, éditorial ou scénographique, confronte le sens et l’esthétique afin de construire une réponse sincère. Rimasùu a collaboré avec l’AICA, la fondation Bettencourt Schueller, l’école des Arts Déco, l’éditeur Corraini, l’ENAMOMA et a été lauréat de la résidence artistique « Création en Cours » en 2017. Ses travaux ont été exposés à ZweiDrei Raum (Berlin), au Grand Musée du Parfum et au Musée des Arts Décoratif (Paris), à Stroom (La Haye).
www.rimasuu.com
Julien Seroussi est agrégé de sciences sociales et docteur en sociologie. Il a commencé à s’intéresser à la justice pénale internationale dans le cadre de sa thèse sur les batailles juridiques et politiques autour de la définition de la compétence universelle des juges nationaux. Après une expérience à la Cour Pénale Internationale de 2009 à 2012, il poursuit aujourd’hui sa carrière au sein du Pôle « Génocide, Crime contre l’humanité et Crimes et délits de guerre » du Tribunal de Grande Instance de Paris. Ses recherches ont fait l’objet d’articles en France et à l’étranger parus dans Critique Internationale , Actes de la recherche en sciences sociales, L’Année sociologique ou des volumes collectifs comme Lawyers and the Construction of International Justice (Yves Dezalay & Bryant Garth, ed., Routledge, 2012).
David Zerbib est maître d’enseignement en Philosophie de l’art à la HEAD – Haute Ecole d’Art de Design de Genève et coordonne l’Unité de Recherche de l’École Supérieure d’Art d’Annecy Alpes (ESAAA). Il est par ailleurs rattaché au Centre de Philosophie contemporaine de la Sorbonne (PhiCo/CEPA : Culture Esthétique et Philosophie de l’Art) de l’Université de Paris 1, et membre de l’AICA (Association Internationale des Critiques d’Art). Ses recherches portent sur les principes d’une théorie esthétique contemporaine, à travers en particulier la question de la performance et du format. Il a publié récemment à ce sujet Performance Knots : Crossed Threads of Anglo-American Thought and French Theory, dans Inter Views in Performance Philosophy. Crossings and Conversations, A. Street, J. Alliot et M. Pauker (Eds.), (Londres : Palgrave Macmillan, 2017) et a coédité Performance Studies in Motion, International perspectives and practices (Londres : Éditions Bloomsbury, 2014). Il a dirigé d’autre part la publication de In octavo. Des formats de l’art (Presses du réel /ESAAA, 2015).
Plus d’information :
http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=6597&menu=
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