Événements
Samedi 13 février et Dimanche 14 février 2016
WEEK-END INAUGURAL DE LA VILLA VASSILIEFF
- Vernissage de l’exposition "Groupe Mobile" lors du week-end inaugural de la Villa Vassilieff, samedi 13 et dimanche 14 février 2016. Image : Villa Vassilieff.
- Vernissage de l’exposition « Groupe Mobile » lors du week-end inaugural de la Villa Vassilieff, samedi 13 et dimanche 14 février 2016. Image : Villa Vassilieff.
- Vernissage de l’exposition « Groupe Mobile » lors du week-end inaugural de la Villa Vassilieff, samedi 13 et dimanche 14 février 2016. Image : Villa Vassilieff.
- Vernissage de l’exposition « Groupe Mobile » lors du week-end inaugural de la Villa Vassilieff, samedi 13 et dimanche 14 février 2016. Image : Villa Vassilieff.
- Vernissage de l’exposition « Groupe Mobile » lors du week-end inaugural de la Villa Vassilieff, samedi 13 et dimanche 14 février 2016. Image : Villa Vassilieff.
- Vernissage de l’exposition « Groupe Mobile » lors du week-end inaugural de la Villa Vassilieff, samedi 13 et dimanche 14 février 2016. Image : Villa Vassilieff.
Mardi 16 février 2016 de 19h à 20h30
À la Villa Vassilieff
REDÉCOUVRIR LE FONDS MARC VAUX
- D. Kirszenbaum, "Célébration de la Saint-Jean à São Paulo", 1952, FNAC 29874, Centre national des arts plastiques © droits réservés / CNAP / photo : Yves Chenot.
Conversation avec Didier Schulmann (conservateur, musée national d’art moderne, Bibliothèque Kandinsky), Nathan Diament (petit-neveu du peintre J.D. Kirszenbaum, dont une partie de l’œuvre fut redécouverte grâce au fonds Marc Vaux), Joanna Fiduccia (historienne de l’art, spécialiste de Giacometti), Julie Martin (co-auteure avec Billy Klüver de l’ouvrage "Kiki et Montparnasse 1900-1930", paru en 1989) et Ellie Armon Azoulay (chercheuse associée à la Villa Vassilieff).
Qui était Marc Vaux ? La réponse à cette question varie à chaque visite du fonds, conservé au Centre Pompidou après la mort du photographe en 1971 : un spectaculaire empilement, parfaitement structuré, de milliers de boites de cartons, sur la tranche desquelles ont été maladroitement tracés à la gouache les noms de famille de plus de 6000 artistes actifs à Paris entre le début des années 20 et la fin des années 60, dont Marc Vaux visita les ateliers et photographia les œuvres. Cet événement invite historien-ne-s de l’art, chercheur-e-s et spécialistes du fonds à activer certains des matériaux présentés dans l’exposition "Groupe Mobile" pour tirer les fils des multiples récits que l’on peut lire dans les marges de ces photographies.
Samedi 20 février 2016 de 16h à 20h
À la Villa Vassilieff
CARNAGE AU CINÉMA
Carte Blanche à Clark House Initiative
- Sawangwongse Yanghwe, "Bhupen Dream", 2016, Encre et aquarelle sur papier.
La description par Tyeb Mehta d’un abattoir dans l’Inde nouvellement indépendante et le film de Georges Franju "Le Sang des Bêtes" (qui marque le coup d’envoi de la Nouvelle Vague en 1949) se retrouvent mêlés dans le voyeurisme et la déshumanisation d’une performance réalisée par Cristiana de Marchi dans un abattoir des Émirats Arabes Unis : ils composent la trame d’une conversation entre les artistes Yogesh Barve et Kemi Bassene (dont le travail est présenté dans l’exposition Groupe Mobile) avec Caecilia Tripp, Aurélien Mole, Eric Stephany (artistes) et Sumesh Sharma (membre de Clark House Initiative et commissaire associé à l’exposition Groupe Mobile) et résonnent avec les entretiens réalisés par Laurent Brégeat avec les modernistes indiens tels que Krishna Reddy. Le boeuf, ses descriptions et son interdiction, dessinent le contexte d’une conversation sur l’expression et l’imagination.
Samedi 4 juin 2016, 16h
À la Villa Vassilieff
PERFORMANCE - "Unions : danses et dissensions"
Amol K. Patil et Naresh Kumar
- Schéma de la performance de Naresh Kumar, 2016.
Deux performances réalisées par Amol K. Patil et Naresh Kumar, deux artistes présents dans l’exposition Groupe Mobile.
Lathi-Kathi d’Amol K. Patil, 15 min environ
Amol K. Patil pratique le Lathi-Kathi, une danse martiale très populaire dans les mariages de l’Etat de l’Ouest du Maharashtra qu’un homme exécute avec un rameau. Avant l’instauration de la loi coloniale britannique, le Lathi-Kathi était un art martial employé à la guerre et au combat ; mais devant la progression de la sophistication de la guerre et suite à la pression des restrictions coloniales, il devint peu à peu une danse culturelle performée pour l’agrément lors des événements religieux.
Amol K. Patil et sa famille ont parcouru l’Etat du Maharashtra pour effectuer cette danse lors de mariages où ils étaient invités pour distraire les convives. La communauté à laquelle Amol K. Patil appartient en Inde, les Dalits , mieux connus sous le nom de Mahars, constitua autrefois la colonne vertébrale de l’Armée britannique et contribua largement à l’assainissement des villes ou aux travaux municipaux, et plus largement à l’organisation des services publics. Depuis, ils conservent des éléments de leur engagement culturel passé notamment par le biais de projets de logements sociaux et de réhabilitation des bidonvilles, qui dès les années 1960 et 1970 devinrent des foyers pour les mouvements d’avant-garde théâtrale, poétique et musicale en lutte contre l’exclusion sociale due à l’ancien apartheid. Les Mahars firent leur la pensée républicaine de la citoyenneté, fondée sur le mouvement lancé par le docteur BR Ambedkar, architecte de la Constitution Indienne – une combinaison de la Constitution Française, de la British Law, de la Charte des Libertés américaine et des idées de liberté, d’égalité et de fraternité.
Le grand-père d’Amol K. Patil incarna ces idées par une vie de poète nomade, voyageant de villages en villages pour transmettre aux illettrés et aux analphabètes les idéaux de la Constitution qui avaient été écrits pour faire disparaître sa propre caste. Son père était lui un dramaturge d’avant-garde dont les pièces complexes s’articulent autour de l’idée d’immigration et de la vie urbaine de Bombay. En tant qu’artiste, Amol K. Patil perpétue quant à lui une pratique réfléchissant les particularités qui émerge de cette identité rendue vivante par des archives, des lettres, et des souvenirs de sa mère au sujet de son père et de son grand-père ; les performances et les objets qu’il produit à son tour réfléchissent ainsi le présent. L’art et sa pratique lui permettent de parcourir le monde en prenant part à de nombreuses expositions, et ainsi de s’opposer aux discriminations qu’incarne le système des visas. En réactualisation le Lathi-Kathi, il réalise une performance qui contextualise sa capacité à voyager, se référant à la perception folklorique du mouvement de sa famille au sein du Maharashtra.
- « Lathi-Kathi », Amol K. Patil, performance dans le cadre de Unions : danses et dissensions, env. 15 min, 4 juin 2016, Villa Vassilieff.
- « Lathi-Kathi », Amol K. Patil, performance dans le cadre de Unions : danses et dissensions, env. 15 min, 4 juin 2016, Villa Vassilieff.
Appetency de Naresh Kumar, env. 38 min
Les enjeux transgenres, comme les enjeux sociaux, font résonner leurs échos à travers le globe. La notion d’identité, affinée dans le monde postmoderne, avait été laissée en suspens, ambiguë, dans la société pré-coloniale et ce jusqu’à récemment dans les petits villages indiens.
Lors des mariages dans l’Inde de l’Est, et plus spécifiquement dans l’Etat du Bihar, une personne transgendre ou un homme se déguisait en mariée et dansait sur de la musique à connotation érotique. Cette danse était envisagée comme une forme d’éducation pour les jeunes époux, qui apprenaient ainsi le rôle du sexe dans la vie quotidienne. Autre exemple, le Launda, qui se traduit littéralement par « Jeune garçon » ou « Jeune et inverti », était une danse effectuée par des hommes des classes sociales et économiques les plus modestes. L’aristocratie et la bourgeoisie désapprouvaient alors les pratiques artistiques telles que la musique et la danse, s’accordant à la pénétration des mœurs catholiques dans leur sein. Les temps nouveaux et un nouveau penchant pour le modernisme aspirationnel firent disparaître la danse Launda, remplacée à Bollywood par une alternative bien plus misogyne et objectifiante. La sexualité transgenre et non-définie qui s’y inscrivait en creux était en dehors des limites posées par la famille nucléaire moderne.
L’Etat de Bihar fut l’un des Etats le plus longtemps soumis à la loi coloniale ; les Britanniques y forçaient alors les populations à cultiver l’indigo et l’opium, des plantes économiques qui conduisirent à de terribles famines. Les habitants furent contraint d’émigrer vers l’Afrique du Sud, Trinidad et Tobago, le Suriname, la Guyane, les îles Fidji et la Jamaïque, créant ainsi la plus grande diaspora coloniale après la Traite.
En une commémoration similaire, Joseph Beuys permit l’émergence de l’idée que le chaman puisse prendre la place et le rôle de l’artiste : ici, Naresh Kumar fait référence à ce chaman – performeur et utilise la musique expérimentale de Marcel Duchamp et de John Cage, combinée à la musique Bihari des Caraïbes où la pratique du Launda a persisté sous une forme nostalgique. La dance et la musique se font une ode à la performance conceptuelle et à son rôle dans la démocratisation de l’art. Naresh Kumar s’intéresse tout particulièrement à la façon dont le voyage et l’immigration permettent de trouver des centres hybrides d’authenticité, et à la façon dont nous faisons l’expérience de leur contemporanéité par la référence à la modernité et aux trajectoires pré-coloniales et coloniales.
- « Appetency » Naresh Kumar , performance dans le cadre de Unions : danses et dissensions, env. 38 min, 4 juin 2016, Villa Vassilieff.
- « Appetency » Naresh Kumar , performance dans le cadre de Unions : danses et dissensions, env. 38 min, 4 juin 2016, Villa Vassilieff.
- « Appetency » Naresh Kumar, performance dans le cadre de Unions : danses et dissensions, env. 38 min, 4 juin 2016, Villa Vassilieff.
Samedi 11 juin 2016 de 11h à 12h30
THE SENTIENT BODY : SLIVER AND SPLIT
Rencontres et ateliers avec Erin Gleeson et Sonia Khurana
Le traitement du corps dans le domaine de l’art et dans le monde a été et continue à constituer un enjeu sujet à controverses, soulevant les questions de la fragmentation culturelle, de la circulation des corps réels et imaginaires, et de l’interchangeabilité des perceptions. En faisant basculer ces questionnements du côté de la pratique, les vidéos performatives et l’œuvre photographique de Sonia Khurana, dont la vidéo Bird est exposée à la Villa Vassilieff dans le cadre de l’exposition Groupe Mobile, initient une enquête théorique et pratique dans les discours modernistes, féministes et des « cultural studies ». Ses productions agissent comme des invitations adressées au spectateur à donner une définition problématisée du « corps », de sa matérialité et à mettre en question plus précisément la définition du corps doué de sensation. Khurana interroge et par là démembre le regard eurocentré et canonique porté sur le corps, par des références à des « castes » modernistes supérieures, dans le but de réassembler certains fragments et de mettre en lumière l’entrelacement de la nature de l’autre et de soi-même. Ainsi, elle dessine la trajectoire d’un corps à travers l’histoire et décentre le regard européen pour fonder des subjectivités alternatives.
Lors de cette conversation, Khurana s’appuiera sur son œuvre Head-Hand :
« Ces deux parties du corps, la tête et la main, premiers lieux de l’interaction sociale, se rejoignent lors d’une intime découverte. Leurs différences deviennent des espaces de véritable rencontre : des espaces de communauté et de transmission, d’affection, de confiance et d’attachement ni en dépit ni à cause de leurs différences, mais plutôt précisément par leurs différences. Khurana traite ainsi les politiques de l’identité sur le mode de la connexion plutôt que de la déconstruction, et comme un voyage parmi les réflections plutôt que parmi les diffractions. » [Extrait de l’essai Body, relation and reciprocity : Artworks by Sonia Khurana de Elena Trivelli et Leon Wainwright, 2015.]
Sonia Khurana participera également au séminaire Dépasser les lignes de division. Féminisme transnational et cultural studies conçu et organisé par le groupe de recherche Travelling Féministe du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir et l’Espace Khiasma, vendredi 10 juin à l’Espace Khiasma. Plus d’informations ici.
- Rencontre avec Sonia Khurana, dans le cadre de The Sentient Body : Silver and Split, 11 Juin 2016, Villa Vassilieff.
- Rencontre avec Sonia Khurana, dans le cadre de The Sentient Body : Silver and Split, 11 Juin 2016, Villa Vassilieff.
De 14h à 18h30
LOOKING FOR POWER : IMAGES DU BOUDDHA, UN CAS D’ÉTUDES CAMBODGIEN
Atelier et rencontre avec Erin Gleeson (historienne de l’art, directrice de Sa Sa Bassac, Cambodge).

Cet atelier tournera autour de la figure d’un Bouddha démembré, conservé au musée Guimet à Paris, et qui incarne un certain nombre d’enjeux liés à la constitution de collections ethnographiques, à la construction d’un regard euro-centré sur leurs objets, à l’élaboration de muséographies coloniales, notamment en Asie du Sud-Est et aux questions de restitution qui en découlent aujourd’hui. Il débutera par une visite du musée Guimet.
"Le passage d’une représentation aniconique de Bouddha vers une représentation anthropomorphique est inextricablement lié aux notions de vivant, de multiplicité, d’interchangeabilité, et d’apparence ou de trace, et d’autres encore. En s’appuyant sur des exemples intacts ou fragmentaires de la statuaire « bouddhiste » appartenant à l’histoire passée et présente du Cambodge, nous passerons en revue différentes méthodes de production séculaires, religieuses, animées et inanimées, ainsi que les positions curatoriales qui en découlent. A chaque étape de cette réflexion, nous examinerons les possibilités d’interactions avec cette iconographie, sans oublier l’acte de regarder lui-même et son pouvoir de mobilisation. " - Erin Gleeson.
Cet événement s’inscrit dans le programme de workshops et de rencontres Entre les Cartes organisé par la Villa Vassilieff en partenariat avec le Collège d’Etudes Mondiales à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme et avec le soutien du Pernod Ricard (Pernod Ricard Fellowship) et de la Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques. En partenariat avec l’Espace Khiasma. Plus d’informations ici.
BIOGRAPHIE DES INTERVENANTES
Erin Gleeson est commissaire d’exposition et co-fondatrice de SA SA BASSAC dont elle est également directrice. SA SA BASSAC est une galerie à but non lucratif, un lieu de lecture et un centre de documentation pour l’art contemporain à Phnom Penh. Parmi ses projets récents, en 2015 elle participe au programme Satellite 8 du Jeu de Paume en partenariat avec le CAPC (France) et anime la discussion "Displaying Continuity and Change : Exhibition histories, Cambodia 1945-1979" au South East Asian Forum de Singapour (2016).
Sonia Khurana (née en 1968 en Inde) étudie l’art au Royal College of art de Londres où elle est diplômée de master en 1999, après de premières études au Delhi College of art de Delhi. En 2002, Sonia Khurana fait une résidence de deux ans à la Rijksakademie VanBeeldende Kunsten à Amsterdam. Elle vie et travaille à Delhi.
Sa pratique artistique vise à apporter un regard critique sur les références aux identités culturelles et au genre ainsi qu’au domaine psycho-social. Dans sa pratique, elle allie vidéo, performance, dessin, installation et tente de donner une structure au moi au travers d’états tels que l’étrangeté, l’aliénation, le déplacement et l’incarnation. Son travaille cherche à engager un dialogue entre le corps et le langage, l’individu et le monde. Par ces appels délibérément poétiques, elle tente une poursuivre l’exploration et la redéfinition de l’espace politique.
Samedi 18 juin de 17h à 19h
À la Villa Vassilieff
MEDITATIONS : lecture des poèmes de Jean Bhownagary
Avec Janine Bharucha et Sarah Petronio.
A la fois producteur de films, potier, graveur et poète, Jean Bhownagary est un touche à tout qui mélange les genres dans son appartement parisien où il s’installe au début des années 1950. Connu pour sa grande hospitalité, c’est dans cet appartement qu’il accueille les jeunes artistes indiens venus étudier à Paris et les reçoit que ce soit pour une lessive, un café ou encore garder ses filles.
C’est à la générosité et la poésie d’un homme qui raconte une autre histoire du Paris cosmopolite des années 1950 que Janine Bharucha et Sarah Petronio viendront rendre hommage au cours d’une lecture de ses poèmes samedi 18 juin à 17h.
Cette journée est organisée dans le cadre du festival Quinze Cent Coups.
- Vue des carnets de poèmes de Jean Bhownagary, collection Janine et Asha Bhownagary. Image : Villa Vassilieff.
- Rencontre avec Janine Bharucha et Sarah Petronio, dans le cadre de MEDITATIONS : lecture des poèmes de Jean Bhownagary 18 Juin 2016, Villa Vassilieff.
- Rencontre avec Janine Bharucha et Sarah Petronio, dans le cadre de MEDITATIONS : lecture des poèmes de Jean Bhownagary 18 Juin 2016, Villa Vassilieff.
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