Pan Yuliang : un voyage vers le silence
Vernissage le 20 mai 2017de 16h à 21h
- Mia Yu, An Atlas of Archive, 2017. Courtesy Mia Yu.
Pan Yuliang : un voyage vers le silence
Avec Hu Yun, Huang Jing Yuan, Pan Yuliang, Marc Vaux, Wang Zhibo, Mia Yu
Commissaire de l’exposition : Nikita Yingqian Cai
Lorsque nous avons commencé à enquêter sur Pan Yuliang et sur sa vie comme on embarque pour un voyage, la mission qui nous était assignée, parler en son nom, se révéla impossible.
La plus grande collection d’œuvres de Pan Yuliang est conservée par le Musée provincial de l’Anhui qui est actuellement en travaux, ce qui rend invisible l’accrochage permanent d’une sélection de ces œuvres. Arrivés au musée, Pan à l’éventail (1939) de Pan Yuliang nous a été amené dans une brouette, directement depuis les réserves. La porte de l’ascenseur s’est refermée derrière nous avec un bruit de vieille machinerie tandis que le portrait entrait silencieusement dans la pièce : Pan Yuliang portant la qipao sombre devenue sa signature, les lèvres closes et les coins de la bouche tombants, nous regardait sans révéler grand-chose de son état d’esprit.
« J’arrive devant la porte verte, je suis intriguée. Je l’ouvre et devinez quoi ? Il y a une fête, une pièce pleine de gens, de conversations, de connexions qui, d’une certaine manière, n’ont pas réussi à se frayer un chemin jusqu’à l’histoire dominante [10]. » En racontant la fascination qu’elle éprouve pour un des portraits des années 1930 de Pan Yuliang, où la modèle ressemble de façon saisissante à Joséphine Baker, l’icône noire la plus célèbre de l’ère du jazz à Paris dans les années 1920-1930, l’écrivaine londonienne Sophie Hardach posa la même question que nous : « Qui est cette femme ? »
La plupart des articles universitaires écrits sur Pan Yuliang commencent par quelques paragraphes qui résument sa vie afin de contextualiser le sujet de la recherche. Il est intéressant citer un long passage d’une des nombreuses voix qui ayant essayé de parler en son nom.
Pan est née le 14 juin 1895 à Yangzhou dans la province du Jiangsu sous le nom de Chen Xiuqing, et a été rebaptisée Zhang Yuliang lorsqu’elle fut adoptée par son oncle après le décès prématuré de ses parents. Son tuteur la vendit à un bordel de la ville de Wuhu dans la province de l’Anhui alors qu’elle était âgée d’une dizaine d’années. Pan Zanhua (潘赞化 1885 – 1959), un représentant des douanes qui compatissait avec la situation désespérée de Yuliang, la sauva du bordel. [...] Sous la direction audacieuse de son fondateur Liu Haisu (刘海粟 1896 – 1994), l’Académie des beaux-arts de Shanghai accueillit en 1918 son premier contingent d’étudiantes, dont faisait partie Pan. L’idée de co-éducation promut par l’école était une réponse aux réformes éducatives de Cai Yuanpei ( 蔡元培 1868 – 1940), fraîchement nommé Ministre de l’éducation en République de Chine. [...]
Grâce à ses excellents résultats à l’Académie, Pan devint la première femme artiste de la République de Chine à obtenir une bourse d’étude officielle pour étudier en France. [...] En 1922, Pan étudia à l’École nationale supérieure des beaux-arts sous la tutelle des artistes français Lucien Simon (1861-1945) et Pascal Dagnan-Bouveret (1852-1929). [...] Une fois diplômée des Beaux-Arts en 1925, elle reçut la prestigieuse bourse de Rome pour étudier à l’Accademia di belle Arti. En 1928, l’année où elle revint en Chine, Pan organisa sa première exposition personnelle à Shanghai intitulée La Première artiste femme occidentale de Chine. En 1931, Pan décida d’accepter l’invitation de l’artiste Xu Beihong (徐悲鸿 1895 – 1953) à enseigner à plein temps dans le département d’art de l’Université nationale centrale de Nankin. Yu Feng (郁风 1916 – 2003), une artiste majeure, élève de Pan dans les années 1930, la défend : « Pan est une artiste qui a beaucoup innové et, à ce titre, elle n’a rien à envier à ses condisciples masculins, dont Xu Beihong et Liu Haisu. » [...]
Après son départ pour Paris en 1937, Pan participa à de nombreuses expositions de groupe et personnelles dans différents pays, notamment en France, en Angleterre, en Belgique, aux États-Unis. [...] Aussi étrange que cela puisse paraître, alors que la communauté artistique française la tenait en haute estime, ce sont ses quelques sculptures plutôt que ses tableaux qui constituent la majeure partie des œuvres conservées aujourd’hui en France. [...] Son Buste de Zhang Daqian (1957), appartenant au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, commémore, d’une certaine manière, le travail du musée car en 1956 Zhang (张大千), professeur et vieil ami de Pan, qui était l’objet d’une exposition personnelle au Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris [11].
On ne peut s’empêcher de remarquer que malgré la prolifération des bourses d’études sur Pan Yuliang ces dix dernières années, les récits historiques sur son œuvre et sur sa vie sont envahis par les noms de ses condisciples masculins. La seule voix féminine, celle de son élève, Yu Feng, se distingue par son ton défensif. Tout se passe comme s’il était impossible de cartographier le monde de Pan Yuliang sans cette constellation de figures masculines. L’environnement social au sein duquel s’est développée la carrière naissante de Pan Yuliang en tant qu’artiste moderne et enseignante en art durant la période républicaine, entre en écho avec les mouvements socio-politiques plus larges de cette époque : depuis la construction culturelle de la « nouvelle femme » et le mouvement de la nouvelle culture, jusqu’à la révolution et la réforme lancées par le parti nationaliste et les premiers communistes, et la montée du nationalisme moderne en Chine ; de la fin de la Première Guerre Mondiale jusqu’à l’invasion japonaise de 1937. Alors que de nombreux de ses pairs et connaissances masculines prônaient en public leurs idées sociales, politiques et culturelles et gagnèrent leur place dans l’histoire dominante, les commentaires de Pan Yuliang sur les décisions majeures ayant affecté sa vie et son inspiration artistique sont introuvables. Le voyage qui la réduisit au silence s’est prolongé après son retour à Paris en 1937, et « Pan Yuliang n’a laissé aucun commentaire écrit quant au concept de son exposition [12] » intitulée Quatre artistes chinoises contemporaines, montrée du 26 mars au 30 avril 1977 au Musée Cernuschi à Paris. Quelques mois plus tard, Pan Yuliang mourut à Paris laissant derrière elle des milliers d’œuvres qui furent alors transportées et temporairement stockées dans la cave de l’ambassade chinoise à Paris jusqu’à ce qu’elles soient renvoyées en Chine en 1984. Depuis lors, l’autoportrait Pan à l’éventail (1939) résidait à l’Anhui Provincial Museum jusqu’à ce qu’il réapparaisse devant nos yeux en 2017.
Outre les recherches universitaires adoptant les perspectives de l’histoire de l’art, des études de genre et des études culturelles transnationales, une « fièvre Pan Yuliang » s’est également propagée dans la pop culture et les médias grand public depuis les années 1990. Selon la critique du roman de Jennifer Cody Epstein, The Painter from Shanghai, parue dans le New York Times le 23 mars 2008, Pan Yuliang était « une enfant victime de la prostitution devenue une peintre renommée » qui avait été « vendue comme esclave sexuel à l’âge de 14 ans par son oncle accro à l’opium [13] ». En lisant le roman d’Epstein le rédacteur en chef et co-créateur d’Hyperallergic, Hrag Vartanian, se passionna pour le personnage de Pan Yuliang au point de publier un billet sur son blog le 30 avril 2008, « De la prostituée à la post-impressionniste : l’ambassadrice de l’art moderne en Chine [14] », où il exprime sa curiosité pour cette vie légendaire. Le China Daily avait employé un langage similaire dès 2002 pour décrire son ascension artistique : « Des lumières rouges à la fureur de vivre [15] ». Plus les articles et critiques représentaient Pan Yuliang comme la Cendrillon orientale, plus nous nous éloignions de ce qu’elle s’était efforcée de créer et de ses luttes. Nous nous retrouvions à nouveau enfermés dans « une fête, une pièce remplie de gens, de conversations, de connexions », selon la métaphore de Sophie Hardach. D’un côté nous bénéficiâmes d’un accès limité à quelques-unes de ses œuvres parmi les 4749 pièces que compte la collection du Musée provincial de l’Anhui – le musée d’État ayant mission d’organiser des expositions itinérantes de leur collection de Pan Yuliang circulant uniquement dans le cadre du système étatique – de l’autre, les résultats de recherche internet sur Pan Yuliang s’avèrent inépuisables, régurgitant la même chronologie sans proposer un nouveau point de vue sur sa vie et son apport artistique. Le portrait de Pan Yuliang semblait se détourner de notre regard, disparaître tandis que les portes de l’ascenseur se refermaient et s’être retiré dans cette vie qui nous hante. Après avoir rencontré Dong Song, le directeur des expositions du Musée provincial de l’Anhui – dont le père avait participé au classement des œuvres de Pan Yuliang lorsqu’elles furent envoyé de France en 1984 – et l’auteur de la Chronologie artistique de Pan Yuliang publiée en octobre 2013, nos discussions sur les quarante dernières années de Pan Yuliang à Paris et l’absence de déclaration artistique de sa part firent l’objet d’un certain consensus. Nous étions tous d’accord sur le fait que la classe populaire dont était issue Pan Yuliang et son manque d’éducation dans les premières années de sa vie ne lui avaient pas permis d’acquérir les compétences nécessaires pour écrire sur ses propres idées et sa pratique artistique. Elle consacra les quarante dernières années de sa vie à peindre restant relativement isolée et nostalgique. Elle aurait pu retourner en Chine après la Seconde Guerre Mondiale mais quelque chose l’en empêcha, sans doute, pensions‑nous, le fait qu’elle était le principal soutien financier de Pan Zanhua et de sa famille pendant la grande famine et la révolution culturelle. Sa correspondance privée avec sa famille forme la majeure partie de ses écrits, elle traite de sujets comme la santé, l’argent, les enfants et ses premières rencontres avec Pan Zanhua. Contrairement à Xu Beihong, Liu Haisu ou Zao Wou-Ki issu d’un milieu aisé et qui « aimait citer des expressions directement en français, parfois sans traduction, dans ses textes critiques et même dans les inscriptions ornant ses dessins [16] », Pan Yuliang, orpheline, femme et Chinoise, affronta une situation de double altérité qui la réduisit doublement au silence. Rien ne décrit mieux cette idée que la phrase de Pierre Macherey citée par Gayatri Spivak dans son célèbre essai Les subalternes peuvent-elles parler ?
Ce qui est important dans une œuvre c’est ce qu’elle ne dit pas. Ce n’est pas la notation rapide : ce qu’elle refuse de dire ; ce qui serait déjà intéressant : et là-dessus on pourrait bâtir une méthode, avec, pour travail, de mesurer des silences, avoués ou non. Mais plutôt, ce qui est important, c’est ce qu’elle ne peut pas dire, parce que là se joue l’élaboration d’une parole, dans une sorte de marche au silence [17].
En 1975, Vadime Elisséeff, selon le souhait de feu René Grousset (1885-1952), directeur du Musée Cernuschi de 1932 à 1952, proposa à Pan Yuliang une exposition personnelle. Au lieu de sélectionner uniquement ses œuvres, Pan Yuliang élargit l’invitation à trois autres femmes artistes qui travaillaient autour des formes de l’art traditionnel et qui faisaient toutes partie de la diaspora chinoise, comme le constate Fournier dans son mémoire. Si l’on considère l’histoire globale de l’exposition, Quatre artistes chinoises contemporaines montrée au Musée Cernuschi à Paris en 1977 a été l’une des premières expositions où figuraient uniquement femmes artistes. Quarante ans plus tard, Mélanie Bouteloup et la Villa Vassilieff m’ont invitée, en tant que conservatrice du Guangdong Times Museum, à présenter un projet de recherche sur les artistes chinois présents dans le fonds Marc Vaux où a été retrouvées des plaques de verre de Pan Yuliang travaillant dans son atelier. Inspirée par Pan Yuliang et par sa décision d’ouvrir l’exposition de 1977 à d’autres artistes, j’ai invité les artistes Hu Yun, Huang Jing Yuan, Wang Zhibo et l’historienne de l’art Mia Yu à former un groupe de recherche qui fonctionne comme un organisme subjectif collectif. Abandonnant l’idée de représenter Pan Yuliang en revendiquant de nouveaux territoires d’autorité ou l’illusion de réparer la manière dont les médias de masse l’ont dépeinte, nous déplaçons nos propres subjectivités dans la constellation de la vie passée de Pan Yuliang, dans son incarnation à notre époque ainsi que dans la présente exposition. Des articles sur l’histoire de l’art, des essais issus des études de genre et culturelles ; des articles et critiques du China Daily, du New York Times et des archives de coupures de presse des années 1920 et 1930 ; des catalogues publiés par le Musée National de Chine et le Musée provincial de l’Anhui ; des débats et interviews avec des chercheurs et des universitaires spécialistes de Pan Yuliang et de la représentation de la femme dans la République de Chine ; des sites internet, des blogs et des expositions consacrés à Pan Yuliang ; des romans, des séries télévisées, des documentaires et des films sur Pan Yuliang et les femmes artistes ; les œuvres originales, des reproductions imprimées et des copies numériques des œuvres de Pan Yuliang ; nos notes, nos conversations et nos trajectoires de recherche sont autant d’éléments considérés comme des sources et matériaux d’égale valeur pour notre enquête et notre exposition. Spivak avait raison de suggérer que « le travail archivistique, historiographique, de critique des disciplines forcément interventionniste impliqué ici consiste bien à "mesurer des silences [18]" » . À la fois objet de construction phallocentrique et idéologique, et sujet d’émancipation moderne, Pan Yuliang est nécessairement considérée comme l’Autre aussi bien dans son pays d’origine qu’en Europe. Aussi, est-il possible de se tourner vers une autre strate de récits qui ne consolident pas la position de Pan Yuliang comme Autre ? Pouvons-nous trouver l’altérité en nous-mêmes, en nous projetant dans les luttes de Pan Yuliang et, en outre, pouvons-nous retracer le parcours de Pan Yuliang en le mêlant au nôtre ?
En tant qu’historienne de l’art cherchant à mêler à ses recherches une expression artistique, Mia Yu a créé un projet basé sur l’archive intitulé An Atlas of Archives (Un atlas d’archives) (2017). Après s’être immergée dans les archives et les écrits historiques portant sur Pan Yuliang, Mia Yu a entreprit un voyage afin de retracer les trajectoires de la vie de Pan Yuliang en Chine. En se situant physiquement dans une série de sites historiques et en engageant des conversations intenses avec les personnes rencontrées au cours de son voyage, Mia Yu n’a pas seulement réimaginé le passé à travers des expériences personnelles mais elle s’est aussi constamment située à l’intersection entre l’histoire et la réalité contemporaine. Pour l’exposition, elle présente une archive aux strates multiples comprenant des matériaux d’archive, des notes personnelles, des photographies, des entrées de journal et des enregistrements de conversations privées. Surgissant à travers l’espace d’exposition, les essaims d’archives s’entremêlent avec les œuvres et invitent à d’autres interventions d’artistes. La peintre Wang Zhibo, quant à elle, a été formée à l’Académie des Beaux-Arts de Chine de Hangzhou au réalisme académique dont les racines remontent aux années 1920-1930, au moment où Pan Yuliang et ses condisciples masculins posaient les bases du système éducatif de l’art moderne en Chine. Elle s’apprête à déménager son atelier à Berlin tout en travaillant à l’exposition de la Villa Vassilieff à Paris. Wang est intriguée par les périodes parisiennes de la vie, en apparence traditionnelle, de Pan Yuliang et les autoportraits où elle se représente comme une femme chinoise. En peignant de nouveaux tableaux s’inspirant de Pan Yuliang et en installant un atelier de femme peintre à la Villa Vassilieff, elle crée avec Her (Elle) (2017) un détour entre Pan Yuliang et une Chinoise née presque un siècle plus tard. Dans l’installation et la vidéo intitulées Unkind Jade : Three Chinese Painters (Cruel jade : trois peintres chinois) (2017), Huang Jing Yuan interroge sa propre trajectoire d’artiste visuelle et de femme à travers des récits intimes de son père, dont le rêve de devenir artiste resta lettre morte à cause de la révolution culturelle, qui persiste à ne pas croire en la lutte que mènent les femmes pour l’autonomie artistique. Les interférences d’images et de sons extraits de programmes télévisés et de soap opera sont présentées comme un témoignage indirect de la vie quotidienne d’un Chinois ordinaire éprouvant des difficultés à parler au nom de sa subjectivité précaire. La déception et la tension discrète ressenties au sein de la famille font écho aux obstacles omniprésents que rencontrent les femmes lorsqu’elles poursuivent leur passion artistique. Hu Yun, un jeune père né dans la concession française de Shanghai cinquante ans après le second départ de Pan Yuliang, est invité lui à développer sa recherche artistique sur l’institutionnalisation et les idéaux de la modernité introduits par les missionnaires européens ou les intellectuels chinois éclipsés par l’histoire dominante. En plus de présenter son propre travail, Autportrait (2017), il incorpore des éléments de la vie et de la pratique artistique d’artistes et d’intellectuels chinois ayant vécu à Paris à différentes époques et intervient dans la chronologie conçue par Mia Yu ou dans les installations de Wang Zhibo et de Huang Jing Huan. Défiant les zones généralement autonomes du travail individuel et de l’artiste, tous les participants de l’exposition sont aussi bien les hôtes que les invités de la contribution de chacun. La recherche et l’exposition forment un orchestre polyphonique qui ne fait pas seulement écho à la trajectoire unique de Pan Yuliang entre la Chine traditionnelle et moderne, mais qui situe également la biographie que nous avons composée et son œuvre artistique au sein de motifs, de détours et du cosmos contemporains. Après la présentation à la Villa Vassilieff, le voyage déroulera son second chapitre au Guangdong Times Museum où d’autres artistes sont invités à rejoindre la conversation, à poser de nouvelle questions sur Pan Yuliang qui répondent à la situation actuelle des femmes et des femmes artistes en Chine.
Alors, que reste-t-il à raconter de Pan Yuliang dans cette pièce ?
Nikita Yingqian Cai
8 mars 2017
[2] Phyllis Teo, « Modernism and Orientalism : The Ambiguous Nudes of Chinese Artist Pan Yuliang », New Zealand Journal of Asian Studies, 12, 2 (décembre 2010), p.65-80
[3] Anik Micheline Fournier, Building Nation and Self Through the Other : Two Exhibitions of Chinese Painting in Paris, 1933/1977 (Mémoire de recherche). Department of Art History and Communications, McGill University, Montréal, octobre 2004, p.60
[5] Hrag Vartanian, « From Prostitute to Post-Impressionist : China’s Modern Art Ambassador », 30 avril 2008
[7] Éric Lefebvre, « Ways to Modernity, Chinese Artists in Paris » dans Paris – Chinese Painting : Legacy of the 20th Century Chinese Masters, Honk-Kong Museum of Art,2014, p. 33
[8] Gayatri Chakravorty Spivak, Les subalternes peuvent-elles parler ?, Paris, Éditions Amsterdam, 2009
[9] ibid.
[11] Phyllis Teo, « Modernism and Orientalism : The Ambiguous Nudes of Chinese Artist Pan Yuliang », New Zealand Journal of Asian Studies, 12, 2 (décembre 2010), p.65-80
[12] Anik Micheline Fournier, Building Nation and Self Through the Other : Two Exhibitions of Chinese Painting in Paris, 1933/1977 (Mémoire de recherche). Department of Art History and Communications, McGill University, Montréal, octobre 2004, p.60
[14] Hrag Vartanian, « From Prostitute to Post-Impressionist : China’s Modern Art Ambassador », 30 avril 2008
[16] Éric Lefebvre, « Ways to Modernity, Chinese Artists in Paris » dans Paris – Chinese Painting : Legacy of the 20th Century Chinese Masters, Honk-Kong Museum of Art,2014, p. 33
[17] Gayatri Chakravorty Spivak, Les subalternes peuvent-elles parler ?, Paris, Éditions Amsterdam, 2009
[18] ibid.
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