Événements
Du 14 janvier au 18 mars 2017
Exposition Tell me the story of all these things. Beginning wherever you wish, tell even us.
- Vue de l’exposition « Tell me the story of all these things. Beginning wherever you wish, tell even us. », Villa Vassilieff, Paris, 2017. Avec les œuvres de Rose Lowder et Sojung Jun. Courtesy des artistes. Image : Aurélien Mole.
- Vue de l’exposition « Tell me the story of all these things. Beginning wherever you wish, tell even us. », Villa Vassilieff, Paris, 2017. Avec les œuvres de Rose Lowder et Sojung Jun. Courtesy des artistes. Image : Aurélien Mole.
Autour de Sojung Jun, Pernod Ricard fellow en résidence à la Villa Vassilieff, Tell me the story of all these things. Beginning wherever you wish, tell even us. aborde l’expérience du déplacement et des sentiments qui y sont associés tels que la perception du seuil entre l’intérieur et l’extérieur, la conscience d’une identité mouvante et multiple ou encore les affects nés de l’éloignement ou de l’intensité de la proximité.
L’exposition emprunte son titre à Dictée, roman autobiographique expérimental écrit par Theresa Hak Kyung Cha en 1982 et qui représente une importante source d’inspiration pour Sojung Jun. Dans ce texte, l’artiste coréenne évoque son expérience de l’exil – en différentes langues et en combinant texte et images dans une variété de registres narratifs, au travers des histoires de plusieurs femmes associées aux neufs muses de la mythologie grecque. Ce dense enchevêtrement de récits individuels de circulations et de migrations est le projet même de l’exposition Tell me the story of all these things.
Plus d’informations ici.
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Samedi 25 février 2017
Performance Interval. Recess. Pause.
- Theresa Hak Kyung Cha, « Dictée », livre d’artiste, 1982. Courtesy de l’Estate Theresa Hak Kyung Cha.
- Tournage de la vidéo de Sojung Jun en cours de production dans le cadre du Pernod Ricard Fellowship. Performance de la danseuse et chorégraphe Olivia Lioret à la Villa Vassilieff, 25 février 2017. Image : Victorine Grataloup.
- Tournage de la vidéo de Sojung Jun en cours de production dans le cadre du Pernod Ricard Fellowship. Performance de la danseuse et chorégraphe Olivia Lioret dans l’exposition "Tell me the story of all these things. Beginning wherever you wish, tell even us." à la Villa Vassilieff, 25 février 2017. Image : Victorine Grataloup.
L’artiste coréenne Sojung Jun, en résidence à la Villa Vassilieff dans le cadre du Pernod Ricard Fellowship, invite la danseuse et chorégraphe Olivia Lioret à interpréter une page du roman expérimental Dictée de Theresa Hak Kyung Cha, qui donne son titre à l’exposition Tell me the story of all these things.
La référence à Dictée – qui interroge mémoire et déracinement au cours de l’exploration de neuf histoires de femmes – structure en effet la vidéo de Sojung Jun en cours de production à Paris, qui se penchera sur l’exil d’enfants coréens adoptés en France. Pendant quarante ans, depuis la première adoption en 1958, la Corée du Sud a en effet eu massivement recours à l’adoption internationale. Une dizaine de milliers d’enfants coréens ont ainsi été adoptés en France, second pays d’accueil après les États-Unis. Dans son film, Sojung Jun se penche sur les souvenirs visuels, sonores, olfactifs et gustatifs que gardent de la Corée quelques unes de ces personnes adoptées en France, et s’intéresse aux modalités de construction d’une mémoire sensorielle individuelle et collective.
Pour ce temps public du tournage de Sojung Jun, Olivia Lioret interprète une page de Dictée significativement tirée de la section du roman mise sous l’égide d’Érato, muse de la poésie lyrique. Dans l’œuvre de Cha, « les mots deviennent des images mentales, les images mentales des sons, les sons des images filmées, les images filmées des images fixes, les images fixes des moments de mémoire » (Elvan Zabunyan, Theresa Hak Kyung Cha. Berkeley - 1968). Il s’agit de même, au cours de la performance à la Villa Vassilieff, de faire des mots de Cha des mouvements au travers des répétitions et variations d’une phrase chorégraphique d’Olivia Lioret, puis de ces mouvements filmés par Sojung Jun des images en mouvement qui entreront dans son film en résonance avec les témoignages des hommes et femmes d’origine coréenne adoptés en France et rencontrés au cours de sa résidence.
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