Événements
Samedi 24 mars, 11h-19h
Finissage de l’exposition avec (-)auteur
Pour le dernier jour de l’exposition, le collectif (-)auteur investit la Villa Vassilieff !
Vous êtes invité.e.s à venir à l’heure qui vous sied, pendant le temps infini que vous souhaitez.
Retrouvez nous, (-)auteur, et notre programmation du hasard.
Votre contribution ouverte est la bienvenue.
Public artiste, amenez ce qui vous anime.
Nous dialoguerons autour de l’histoire d’un squat éphémère. Une réflexion en actes, sur la vie, sur nos manières de vivre. Cette invitation est l’occasion d’être ensemble dans un ailleurs, ici même. Histoire qui se transforme en esprit, en état d’esprit et en une entité indéfinie dans laquelle vous êtes invités à rentrer ce samedi.
Performances, concert acoustique, écriture, jeux, expérimentations gustatives, rencontre entre les entités (-)auteurs, entre l’espace vivant de vos corps, de votre voix dans l’espace, l’espace que vous représentez, l’espace de l’exposition, l’espace table ronde en carré, coussins et peut-être tapis, tapis dans l’ombre, toges et drapés, lectures de textes, paroles échangées, couture et tissage de toutes ces histoires.
Buffet froid à volonté, tout au long de la journée.
(-)auteur
Samedi 13 janvier, 16h-21h
Vernissage de l’exposition Akademia : Performing Life
- Vernissage de l’exposition "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 13 janvier 2018. Image : Mathilde Assier.
- Vernissage de l’exposition "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 13 janvier 2018. Image : Mathilde Assier.
- Vernissage de l’exposition "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 13 janvier 2018. Image : Mathilde Assier.
- Vernissage de l’exposition "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 13 janvier 2018. Image : Mathilde Assier.
- Vernissage de l’exposition "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 13 janvier 2018. Image : Mathilde Assier.
- Vernissage de l’exposition "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 13 janvier 2018. Image : Mathilde Assier.
- Vernissage de l’exposition "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 13 janvier 2018. Image : Mathilde Assier.
Jeudi 25 janvier, 13h
Déjeuner (-)auteur #2
Les visiteurs, voisins et curieux sont invité.e.s à venir manger un morceau dans les murs de la Villa Vassilieff un jeudi sur deux.
Le groupe (-)auteur, vous invite à leur table pour venir entendre et agir sur l’histoire vivante du squat H, une sorte de présentation et d’invitation à venir contribuer à leur projet d’édition.
- Déjeuner (-)Auteur, "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 25 janvier 2018. Image : Camille Chenais.
- Déjeuner (-)Auteur, "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 25 janvier 2018. Image : Camille Chenais.
Jeudi 08 février, 13h
Déjeuner (-)auteur #2
Les visiteurs, voisins et curieux sont invité.e.s à venir manger un morceau dans les murs de la Villa Vassilieff un jeudi sur deux.
Le groupe (-)auteur, vous invite à leur table pour venir entendre et agir sur l’histoire vivante du squat H, une sorte de présentation et d’invitation à venir contribuer à leur projet d’édition.
- Déjeuner (-)Auteur, "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 8 février 2018. Image : Camille Chenais.
Jeudi 22 février, 13h
Déjeuner (-)auteur #3
- Groupe de scouts à la cantine de l’Akademia, date inconnue. Courtesy : Duncan Collection
A partir de 13h ouvert aux inscrits à l’appétit ponctuel
Les visiteurs, voisins et curieux sont invité.e.s à venir manger un morceau dans les murs de la Villa Vassilieff un jeudi sur deux.
Le groupe (-)auteur, vous invite à leur table pour venir entendre et agir sur l’histoire vivante du squat H, une sorte de présentation et d’invitation à venir contribuer à leur projet d’édition.
nous serons là, avec de quoi partager notre aventure para-artistique de squatteur en herbe, nos trouvailles plastiques ? nos idées émancipatrices ou tout bonnement, là, pour visiter l’exposition en cours, lire un bouquin, reregarder dehors ce qu’il s’y passe ou pas ou mieux pour boire un verre d’eau ou aller au toilette tout simplement...
sur terre avec d’autres terriens, dans un nuage blanc*
entre 11H à 19H pour les habitants d’expositions
entre 11H30 à 18H30 pour se changer en fiction (-) auteur
*white cube ou plus communément, espace d’exposition blanc
ce nuage de l’exposition AKADEMIA
Repas gratuit, une vingtaine de couvert
- Déjeuner (-)Auteur, "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 22 février 2018. Image : Camille Chenais.
- Déjeuner (-)Auteur, "Akademia : Performing Life", Villa Vassilieff, 22 février 2018. Image : Camille Chenais.
Samedi 24 février, 15h - 18h
LATEX, LICORNE, LANGUES : POUR UNE RECHERCHE INDIGNE
Conversation entre Mercedes Azpilicueta, Elisabeth Lebovici (sous réserve), Inga Lāce et Virginie Bobin
- Mercedes Azpilicueta, Untitled, 2018. Courtesy : Mercedes Azpilicueta
L’artiste argentine Mercedes Azpilicueta se présente volontiers comme une chercheuse « indigne ». Au cours de sa résidence à la Villa Vassilieff dans le cadre du Pernod Ricard Fellowship, elle entame l’écriture d’un scénario pour une performance à venir, où se croisent aussi bien l’œuvre de l’artiste franco-argentine Lea Lublin, la série de tapisseries énigmatiques La dame à la licorne, l’esthétique littéraire du Neobarroso Rioplatense, le reggaeton chilien, des personnages imaginaires et vagabonds de l’infra-monde, où encore les théoriciennes Suely Rolnik et Gloria Anzaldúa.
Nourri de séances de travail avec la chorégraphe Pauline Simon, Jean-Baptiste Veyret-Logerias (interprète et auteur de projets de spectacle vivant, praticien en psychopédagogie de la perception), l’actrice Emmanuelle Lafon, l’artiste et designer Lucile Sauzet, la réalisatrice Hélène Harder ainsi que des ateliers publics, le scénario de Mercedes Azpilicueta témoigne d’un processus de recherche qui saute allègrement les genres, les disciplines et les époques, s’incarne dans des voix et des langues multiples, sollicite les sens autant que la pensée et invite à la joie d’une construction collective, bancale et volontairement corrompue.
La conversation se déroulera dans les espaces de l’exposition Akademia : Performing Life, visible jusqu’au 24 mars à la Villa Vassilieff, dans laquelle Mercedes Azpilicueta présente Pink popping plank (2018), une œuvre à la fois sculpture, décor, scénario et partition à activer.
Conçue par les commissaires Solvita Krese, Inga Lāce (Latvian Center for Contemporary Art) et Camille Chenais (Villa Vassilieff), l’exposition Akademia : Performing Life compose elle-même un récit polyphonique autour de la communauté artistique fondée par Raymond Duncan, en s’attachant à une figure moins connue, celle de la danseuse et écrivaine lettone Aia Bertrand. Comme les tissages réalisés par ses membres de manière autodidacte, l’exposition entremêle les fils du mythe, de la recherche curatoriale et artistique, et de l’interprétation subjective des histoires produites par et autour de l’Akademia.
En présence de la réalisatrice Hélène Harder, et avec la participation des sandales de Raymond Duncan, de tumeurs en latex, d’une licorne et de quelques poèmes.
Langues : anglais, français, espagnol, letton, …
Mercedes Azpilicueta est une artiste argentine basée aux Pays-Bas. S’appuyant sur une approche transdisciplinaire, elle développe au sein de sa pratique artistique des projets qui explorent les qualités affectives du langage et de la voix, la dimension politique du désir féminin et les liens entre les formes d’incarnation, les glocalités et la notion de résistance. Prenant comme point de départ sa propre subjectivité et ses propres expériences mentales et physiques - telles que des techniques mnémoniques et littéraires, ou la mise en relation de paysages sonores aux conditions sociales et culturelles -, elle propose des œuvres qui laissent une place à la contingence et l’improvisation. Un des moteurs de son travail est une recherche de connaissance de l’autre à travers le développement de relations non-rationnelles.
Historienne et critique d’art, activiste et auteure, Élisabeth Lebovici a été journaliste au service culture de Libération entre 1991 et 2006. Elle est la coauteure, avec Catherine Gonnard, de Femmes artistes/ Artistes femmes (Hazan, 2007) et tient le blog le beau vice. En 2017, elle a publié Ce que le sida m’a fait, Paris (Les presses du réel, 2017), un récit intime et politique des imbrications entre art et activisme, vu par le prisme de l’épidémie de SIDA dans les années 1980 et 1990 en France et aux États-Unis.
Inga Lāce est commissaire d’exposition au Latvian Center for Contemporary Art (LCCA) de Riga et Curatorial Fellow au centre d’art De Appel (Amsterdam, 2015-2016) où son examen des rapports tissés entre nature et culture, institutions (artistiques) et écologie a mené à la production d’un symposium et d’une publication. Elle a, récemment, été la commissaire de l’exposition Resilience. Secret Life of Plants, Animals and Other Species à Бükü à Leipzig en Allemagne et, avec Andra Silapetere, de Lost in the Archive (2016) qui a pris pour point de départ les archives institutionnelles du LCCA. Elle a également assuré le commissariat de l’exposition (Re)construction of Friendship (2014) dans l’ancien bâtiment du KGB de Riga. Elle a co-édité l’ouvrage Revisiting Footnotes. Footprints of the Recent Past in the Post-Socialist Region (2015), avec Ieva Astahovska et a été la commissaire des septièmes et huitièmes éditions du festival d’art contemporain Survival Kit avec Solvita Krese (2015-2016).
27, 28 février & 1, 2 mars, 16h-19h
L’expérience, la trace et la recherche de l’œuvre
« People are not what they think they are, they are what they do » (R. Duncan)
Quatre rendez-vous de 2h30 conduit par Yaïr Barelli commenceront par une pratique physique intitulée « Yoga » qui dérivera ensuite selon le groupe vers la danse, le chant ou la parole, en fabriquant une expérience commune et une trace qui sera intitulée « œuvre ».
Inscription obligatoire via publics(at)villavassilieff.net
- Raymond Duncan, études de mouvement. Page extraite de la revue Graecia consultée à la Bibliothèque Nationale de France (Paris). Droits réservés.
Yaïr Barelli est né à Jérusalem en 1981, il vit et travaille à Paris. Il a suivi la formation du C.D.C à Toulouse ainsi que le programme Essais au CNDC à Angers sous la direction d’Emmanuelle Huynh. Il travaille et collabore avec différents artistes et chorégraphes : Emmanuelle Huynh (Cribles), Marlène Monteiro Freitas (Paraiso- Colleçao Privada), Tino Sehgal (Instead of allowing some thing to rise up to your face dancing bruce and dan and other things), Jocelyn Cottencin (Monumental), Christian Rizzo (D’après une histoire vraie) et Jérôme Bel (Jérôme Bel).
Il a collaboré avec Neal Beggs, le collectif åbäke, Pauline Bastard, Ivan Argote et il enseigne dans différentes institutions, notamment au CNDC à Angers, à The Place à Londres, au CN D à Pantin et à la Haute École d’Art et Design (HEAD) de Genève.
Yaïr Barelli mène actuellement les projets Ce ConTexte, Sur l’interprétation - titre de l’instant et Le Magnifique aventure.
Samedi 3 mars, 15h-18h
UTOPIA’S LEFTOVERS
Conversation avec Corinne Giandou, Inga Lāce & Camille Chenais
- Monte Verità via Google, le 27 février 2018, droits réservés.
Dans le cadre de l’exposition Akademia : Performing Life qui explore les notions et principes incarnés par l’Akademia, nous invitons Inga Lāce, commissaire de l’exposition, et Corinne Giandou qui travailla aux côtés d’Harald Szeemann sur Monte Verità, à partager leurs expériences et méthodologies de travail autour de communautés dont les histoire se dérobent.
Dans le désordre des archives, les entrelacements de dates et de lieux, les récits mélangeant faits, mythes et préjugés, difficile, en effet, de retracer ces histoires. Il faut déployer, diffuser, interpréter, romancer, démêler, nouer et rassembler des archives pour esquisser les histoires de ces deux tentatives utopiques de faire communauté, ces deux laboratoires d’expérimentations à la fois sociales, morales, artistiques en lien avec la danse contemporaine.
L’histoire de Monte Verità a été déblayée par Harald Szeemann qui travailla pendant six ans à la création de l’exposition Monte Verità, les mamelles de la vérité (Ascona 1978 puis Zürich, Berlin, Vienne, Munich). Corinne Giandou le rencontre au milieu des années 1990 et travaille à ses côtés dans l’« usine » dans les montagnes du Tessin, un ancien restaurant puis cinéma devenu fabrique de briquets avant d’être racheté par Szeemann. Dans ses grandes salles sans chauffage, il empile des masses d’archives dans lesquelles il faut se frayer un chemin pour accéder aux nombreux documents (lettres, photocopies de rapports de police, écrits théoriques, …) objets et photographies récoltés par le commissaire d’exposition notamment auprès des descendants de la population locale ayant été en contact avec la communauté.
Celle d’Akademia reste à écrire en explorant les archives familiales conservées entre le Massachusetts et New York, les écrits publiés par la communauté, les artéfacts conservés entre Paris, Riga ou encore Budapest. Inga Lace présentera ses premières explorations dans ce magma de lieux et de sources et sa collaboration avec des artistes autour de ce projet.
Monte Verità est aujourd’hui une colline de 332 mètres d’altitude perchée au dessus d’Ascona dans le Tessin suisse. Son nom lui vient d’une communauté d’écrivain.e.s, peintres, musicien.ne.s, danseur.se.s venu.e.s s’installer sur ses flancs au début du siècle autour d’Henri Oedenkoven (naturopathe et mècène), Ida Hoffmann (pianiste) et Gustav Gräser (peintre, poète, prophète). Rejetant l’industrialisation, le capitalisme et la vie produite par la société industrielle et bourgeoise, ils préconisent un retour à la nature, une autogestion financière, une alimentation végétarienne, une gymnastique quotidienne, … Nous connaissons aujourd’hui avant tout cette communauté par la diffusion d’images devenues presque d’Epinal de ces corps habillés de blanc ou nus dansant, sautant dans la montagne du Tessin. Pourtant, cette société a développé des activités multiples : publication de textes théoriques (Statuts provisoires de la société végétarienne du Monte Verità, Oedenkoven, 1905), culture de la terre dont les produits étaient vendus sur les marchés environnant, danses, concerts ou performances dans les bois, constructions de bâtiments (la Casa Centrale, la Casa Anatta, la Casa Semiramis) qui seront une inspiration pour le Bauhaus, … Mais très vite, la fortune personnelle d’Oedenkoven et la vente de produits agricoles sur les marchés ne suffisent plus à subvenir aux besoins de cette coopérative alternative. En 1905, ils ouvrent un sanatorium proposant bains de vapeur et de boue, activités de jardinage, de gymnastique ou bains de soleil. Si la Première Guerre mondiale freina les activités de cette communauté internationale, qui disparut définitivement en 1920 lorsque ses créateurs complètement endettés quittèrent les lieux. Les bâtiments ont été rénovés et accueillent maintenant un centre de séminaire de luxe.
Akademia, derrière ce nom se cache une communauté éclectique à géométrie variable, une école s’adressant à tous, un espace nomade ayant connu de multiples adresses. Créée en 1911 (1909 ? 1910 ? 1919 ?) par Raymond Duncan, elle s’est déplacée d’une ville à l’autre (Montfermeil, Nice, Paris) et d’une rue à l’autre (rue Campagne-Première, rue des Ursulines, rue du Colisée), avant de s’établir en 1929 au 31 rue de Seine jusqu’à la mort de Raymond Duncan (1966), puis celle d’Aia Bertrand (1977). Cette demeure de 4 étages datant du XVIe siècle organisée autour d’une cour, abritait un théâtre, une galerie d’exposition, des ateliers d’artistes, des espaces de vie ainsi qu’un « Musée des Duncan » regroupant des artefacts et des photographies présentant la vie et la carrière des quatre frères et sœurs Duncan : Isadora, Elizabeth, Augustin et Raymond. Au 31 rue de Seine était également installée une presse sur laquelle Raymond Duncan imprimait de nombreux recueils de poèmes, essais, pamphlets et revues. La vie de l’Akademia s’organisait autour de nombreuses activités : danse, musique, tissage, gymnastique, artisanat, filage, chant orphique, langue et philosophie grecques. Ces cours regroupaient des élèves extérieur.e.s – qui payaient selon leurs possibilités – et les membres de la communauté vivant entre ses murs pour quelques jours, quelques mois ou quelques années. Logé.e.s et nourri.e.s – selon le régime végétarien promu par Duncan –, ces dernier.ère.s, en contrepartie, participaient à l’économie de la communauté en fabriquant des sandales, en filant la laine, en tissant des tuniques sur des métiers primitifs. Ces artefacts étaient ensuite vendus – à des prix élevés – dans la boutique de l’Akademia situé rue du Faubourg Saint-Honoré. La société formée autour de Duncan est éclectique et cosmopolite, pourtant, au fils des décennies, l’Akademia et ses idéaux flétrissent et se raidissent. Après 1945, les fidèles du 31 rue de Seine sont avant tout des apôtres vieillissant se réunissant autour d’un Raymond Duncan de plus en plus narcissique et d’Aia Bertrand, qui continuera après la mort de son compagnon à faire vivre l’école.
Corinne Giandou est professionnelle de l’art. Elle a travaillé dans diverses institutions culturelles en France, en Suisse et en Belgique telles que l’Espace lyonnais d’art contemporain (Lyon), le MAC et la Biennale (Lyon), le CRAC Languedoc-Roussillon (Sète) ainsi que dans les archives personnelles d’Harald Szeemann (Maggia). Elle donne régulièrement des workshops dans les écoles d’art (Bruxelles, Lyon).
Inga Lāce est commissaire d’exposition au Latvian Center for Contemporary Art (LCCA) de Riga et Curatorial Fellow au centre d’art De Appel (Amsterdam, 2015-2016) où son examen des rapports tissés entre nature et culture, institutions (artistiques) et écologie a mené à la production d’un symposium et d’une publication. Elle a, récemment, été la commissaire de l’exposition Resilience. Secret Life of Plants, Animals and Other Species à Бükü à Leipzig en Allemagne et, avec Andra Silapetere, de Lost in the Archive (2016) qui a pris pour point de départ les archives institutionnelles du LCCA. Elle a également assuré le commissariat de l’exposition (Re)construction of Friendship (2014) dans l’ancien bâtiment du KGB de Riga. Elle a co-édité l’ouvrage Revisiting Footnotes. Footprints of the Recent Past in the Post-Socialist Region (2015), avec Ieva Astahovska et a été la commissaire des septièmes et huitièmes éditions du festival d’art contemporain Survival Kit avec Solvita Krese (2015-2016).
Jeudi 8 mars, 13h
Déjeuner (-)auteur #4
Les visiteurs, voisins et curieux sont invité.e.s à venir manger un morceau dans les murs de la Villa Vassilieff un jeudi sur deux.
Le groupe (-)auteur, vous invite à leur table pour venir entendre et agir sur l’histoire vivante du squat H, une sorte de présentation et d’invitation à venir contribuer à leur projet d’édition.
Repas gratuit, une vingtaine de couvert
Réservation publics(at)villavassilieff.net
Samedi 10 mars, 15h-19h
Aias, 15h-17h
Depuis 2010, l’artiste chorégraphe Myriam Lefkowitz développe une recherche sur les questions d’attention et de perception à travers différents dispositifs immersifs impliquant des relations directes entre spectateurs et artistes. Myriam Lefkowitz s’intéresse principalement à l’invention de régimes d’attention qui sont enracinés dans la communication non verbale. Se concentrant sur les phénomène haptique et la fermeture des yeux, elle souhaite déployer et partager le potentiel politique des ressources contenues dans différentes formes de liminalité, entre le sommeil et l’éveil.
Avec Aias, Myriam Lefkowitz cherche à rentrer en contact avec les figures fantomatiques d’Aia Bertrand – qui disparaît derrière la figure imposante et mégalomane de Raymond Duncan, son mari – et de l’Akademia par l’intermédiaire de guides qui s’en feraient les hôtes.
À La Galerie (Noisy-le-Sec), elle a mené ainsi une série de séances individuelles (faisant usage d’une forme de dialogue, proche de la pratique de l’hypnose permettant de faire appel à une activité imaginante augmentée dont la personne peut témoigner en direct) où elle propose à un groupe d’artistes accolytes (Héléna De Laurens, Jean-Philippe Derail, Charlotte Imbault, Catalina Insignares, Thierry Gropotte, Julie Laporte, Anne Lenglet, Florian Richaud, Lina Schlageter, Jean-Baptiste Veyret-Logerias et Yasmine Youcef) d’incorporer une des vies possible d’Aia et de l’Akademia. Leurs perceptions, sensations, mémoires, images, pensées, gestes deviennent ainsi les vecteurs, les supports et les archives d’une histoire orale, affective, informelle, elliptique autour d’une revenante invitée à hanter le centre d’art.
Le 10 mars, à la Villa Vassilieff, chaque artiste porteur.seuse. d’une des vies possibles d’Aia et de l’Akadémia, partagera sa mémoire du récit apparu pendant sa séance d’hypnose. Par le biais d’un jeu d’associations, ils tisseront une des possibles cartes mentales collectives de l’école qui se déploiera le temps de cette rencontre publique.
Ce projet est réalisé avec le soutien de La Galerie, centre d’art contemporain, Noisy-le-Sec et de la DRAC Ile-deFrance-Ministère de la Culture pour les résidences chorégraphiques.
- Aia Bertrand à Montfermeil , années 1910. Courtesy : Duncan Collection, droits réservés.
Artiste associée au second numéro de la revue watt, Myriam Lefkowitz invite à la Villa Vassilieff le lancement de la revue pour laquelle plusieurs participant.e.s d’Aias ont collaboré.
Lancement du numéro 2 de la revue watt, 17h-19h
Où, la danse ? La revue bilingue (fr./angl.) qui s’intéresse à faire exister, pour les arts performatifs, un studio à ciel ouvert où les artistes déploient un espace pour parler du faire et de la matière du travail, s’attache pour son numéro 2 à la question de comment faire de la danse sans faire spectacle. Dès son numéro 1, la revue a privilégié la forme de l’entretien en pensant l’acte de parler comme un processus d’apprentissage qui permet de faire émerger des éléments qui n’étaient pas, ou pas encore, repérables dans la pratique. Pour ce second lancement : discussions, verres et petits fours !
Numéro coordonné par Charlotte Imbault et Sandrine Fuchs avec la participation de Lisa Nelson, The Bureau for the Future of Choreography, Nobody’s Business, Barbara Manzetti, Carolina Mendonça, Alexandra Pirici, Valentina Desideri, Catalina Insignares, Yasmine Youcef et Myriam Lefkowitz.
Samedi 17 mars, 15h-18h
Faire école
Conversation avec Yann Chateigné et Anna Colin
- Ieva Epnere, Green school, 2017, HD video. Courtesy Ieva Epnere
Dans le cadre de l’exposition Akademia : Performing Life qui explore les notions et principes incarnés par l’Akademia, une communauté et école créé par Raymond Duncan, nous invitons Anna Colin (commissaire d’exposition, éducatrice et chercheuse, co-directrice d’Open School East) et Yann Chateigné (Professeur d’histoire et théorie de l’art et chercheur à la Haute école d’art et de design – Genève) à partager leurs expériences de travail et leurs réflexions sur les questions de transmissions en art. Que transmettre ? Comment créer des espaces physiques et mentaux permettant des échanges horizontaux et ouverts ?
Yann Chateigné est Professeur d’histoire et théorie de l’art et chercheur à la Haute école d’art et de design – Genève. Entre 2009 et 2017, il a été responsable du Département Arts visuels de la HEAD – Genève, au sein de laquelle il était également en charge de la programmation de LiveInYourHead, son institut curatorial, de Fieldwork : Marfa, un résidence internationale de recherche située à Marfa, au Texas ainsi de que la HEAD / ISR Summer Academy, à l’Istituto Svizzero di Roma. Curateur, critique, il été conservateur en chef au CAPC musée d’art contemporain de Bordeaux (2007 – 09), curateur à la Délégation aux Arts Plastiques (2001 – 07) et au Centre Pompidou / Musée national d’art moderne à Paris (2000 – 01). Parmi ses projets récents, on peut citer : 1977 (L’Onde, Vélizy, à l’occasion des 40 ans du Centre Pompidou, Paris, 2017), la Biennale de l’Image en Mouvement (Centre d’art contemporain Genève, 2014, avec Andrea Bellini et Hans Ulrich Obrist), La vie matérielle (Fondation d’entreprise Ricard, Paris, 2013), Panegyric (Forde, Genève, 2012), The Mirage of History (Pacific Cinémathèque, Vancouver ; Kaleidoscope Project Space, Milan ; Whitechapel Art Gallery, Londres, 2010-13). Ses textes ont été publiés dans Artforum, Frieze, Mousse et Spike, ainsi que dans le cadre de plusieurs ouvrages thématiques et de publications monographiques.
Anna Colin est commissaire d’exposition, éducatrice et chercheuse. Elle a co-fondé et co-dirige aujourd’hui Open School East à Margate (Royaume-Uni), elle est curatrice associée à Lafayette Anticipations - Fondation d’entreprise Galeries Lafayette à Paris et est doctorante à la School of Geography de l’University of Nottingham où elle mène des recherches sur les espaces pédagogiques et socioculturels dits alternatifs au Royaume-Uni, aux États-Unis et dans d’autres régions, de la fin du 19ème siècle à nos jours. Anna Colin était co-commissaire, avec Lydia Yee, de l’exposition itinérante du British Art Show 8 (Leeds, Édimbourg, Norwich et Southampton) en 2015-16. Auparavant, elle a été directrice associée à Bétonsalon - Centre d’art et de recherche, Paris (2011-12) et commissaire d’exposition à Gasworks, Londres (2007-10).
Open School East (OSE) est un espace pédagogique artistique expérimental, collaboratif et libre d’accès, qui rassemble des voix diverses. OSE offre un enseignement et des ateliers à des artistes émergents, mène des activités pédagogiques pour les enfants et les adultes, commissionne des artistes pour développer des projets participatifs, et produit et accueille des événements culturels et des activités sociales ouvert.e.s à tou.te.s. Open School East a été fondée en 2013 dans l’est de Londres et s’est installée à Margate, Kent en 2017. Elle s’est engagée à faire des arts un secteur plus ouvert et à favoriser les échanges culturels et sociaux entre les artistes et le grand public.
Partager