Événements
SAMEDI 29 SEPTEMBRE, 15H30
Lancement du livre Sophie Podolski, Le pays où tout est permis / The country where everything is permitted et conversation avec Caroline Dumalin (éditrice de l’ouvrage et commissaire, WIELS, Bruxelles) et Salome Schmuki (graphiste).
Deux mois après l’exposition Sophie Podolski : Le Pays où tout est permis, la Villa Vassilieff a le plaisir de retrouver le travail de l’artiste le temps du lancement de l’édition éponyme publiée par le WIELS de Bruxelles.
Sophie Podolski (1953-1974) a produit une œuvre graphique remarquable au cours d’une vie à la fois tumultueuse et trop brève. Son travail témoigne d’une époque marquée par la libération sexuelle, l’antipsychiatrie et le désenchantement de la jeunesse dans l’après 68. Dans un style expressif, provocateur et sans retenue, elle a écrit sur la vie, la culture populaire et le conformisme de la société, suscitant ainsi l’intérêt de l’avant-garde littéraire parisienne. De cette relation presque inextricable entre écrit et dessin a émergé le langage visionnaire de Sophie Podolski, voix d’une contre-culture passionnée par l’expérimentation, l’imagination et l’exploration de la conscience. Le WIELS puis la Villa Vassilieff ont donc accueilli ce travail jusqu’alors jamais intégré au monde et à l’histoire de l’art afin de le donner à voir à la lumière de notre présent, tout en lui laissant l’insaisissabilité qui le caractérise.
Cet ouvrage est la première publication majeure sur le travail de Sophie Podolski, poète et artiste belge restée dans l’ombre depuis sa mort prématurée. Il présente une large sélection de dessins et de textes inédits ainsi que des explorations autour de la mythologie personnelle de Podolski et de sa place dans la contreculture de la fin des années 1960 et du début des années 1970 par Jean-Philippe Convert, Caroline Dumalin, Chris Kraus, Lars Bang Larsen et Erik Thys.
À cette occasion, l’édition sera disponible à la vente au prix de 25 euros.
Softcover, 18.8 x 27 cm, 144 pages
Publié par : WIELS et Mercatorfonds
Sous la direction de : Caroline Dumalin
Graphisme : Salome Schmuki
Langues : français/anglais
Tirage : 1500
Caroline Dumalin est curatrice au WIELS Centre d’art contemporain à Bruxelles, où elle a organisé, entres autres, les expositions personnelles des artistes Vincent Meessen, Sophie Podolski et Hana Miletić.
Salome Schmuki est une graphiste vivant et travaillant à Bruxelles et St-Gall en Suisse. Elle a étudié à l’université des arts de Zurich et à l’académie Gerrit Rietveld à Amsterdam. Suite à ses études, elle est devenue chercheuse au département de design à l’académie Jan Van Eyck à Maastricht, de 2007 à 2008. Elle s’est consacrée à des projets personnels liés au langage et à la dyslexie. En 2013, Schmuki a remporté le prix Fernand Baudin pour son livre Dyslexia – chunking along a straight line – at the crossing turn left (Van Eyck, Pays Bas, 2013). Elle a conçu de nombreux livres d’artistes et a reçu en 2014 le Most Beautiful Swiss Book Prize pour Ear Lights, Eye Sounds de Andy Guhl (Edizione Periferia, Suisse, 2014). Elle a participé aux expositions d’institutions telles que le Kunstmuseum à St-Gallen, le Mukha à Anvers et la Fondation Antoni Tàpies à Barcelone.
VENDREDI 5 OCTOBRE, 18H30
Sur invitation de Mélanie Matranga, Marie Canet présente son dernier ouvrage, Juntos en la sierra,Speech Act, identité et globalisation à la Villa Vassilieff – Pernod Ricard Fellowship. À l’occasion de cet événement, deux vidéos d’A.M Baggs et de Martha Rosler, en lien avec les recherches de l’autrice, seront projeté dans l’espace d’exposition. Suite aux projections, Mélanie Matranga passera de la musique et la conversation continuera autour d’un verre.
Marie Canet, Juntos en la sierra,Speech Act, identité et globalisation aux éditions Shelter Press :
Marie Canet propose de penser dans cet essai la manière dont des êtres jusque-là privés des outils de la représentation se sont emparés des technologies de visualisation afin de produire des énonciations contestataires et solidaires. L’enjeu est la production de savoirs partagés créés depuis les marges linguistiques, sexuelles, biologiques et géographiques de l’histoire. Là, dans ces moments de contact, par hacking ou métissage, la réarticulation performative et identitaire du contexte permet d’imaginer que, dans les interstices de la globalisation, il y a des inflexions venues du bas et d’ailleurs, personnelles ou communautaires qui, de la particularité de leurs positions, viennent perturber les arrangements conceptuels préétablis et déranger les organisations habituelles. Mieux, que ces inflexions nous laissent imaginer que dans la réunion des particularités et dans la construction opportune de ces communautés peut s’écrire un vocabulaire nouveau, plus queer, à l’ère de la globalisation.
Marie Canet est critique et commissaire. Elle a collaboré avec des institutions telles que le Musée d’Art et d’Histoire du judaïsme (Paris), Flat Time House (Londres), le Credac (Ivry), le Frac Aquiatine (Bordeaux), la Tate Modern (Londres) ou le Centre Pompidou (Paris)… Elle est membre de CaroSposo, un collectif de programmation spécialisé en cinéma et performance. Elle enseigne l’esthétique à École des Beaux-arts de Lyon et tient un séminaire théorique aux Arts Décoratifs à Paris. Elle travaille actuellement à la rédaction d’une monographie consacrée à l’oeuvre d’Éliane Radigue et une autre consacrée au travail de Marc Camille Chaimowicz.
Projections :
A.M Baggs, In My Language (2007, 8:37min) :
Postée en 2007 sur la plateforme YouTube par l’activiste A.M Baggs, In My Language est à la fois une vidéo et un manifeste qui ouvre de façon concrète la question du marquage identitaire et des pratiques langagières marginales dans les espaces trans de la mondialisation. A.M Baggs, autiste, milite pour la prise en compte de points de vue subalternes et la pratique de savoirs différents. Le film tournée dans le décor familier d’une maison, permet à A.M Baggs de développer un mode de communication contextuelle et environnementale qui passe par le contact direct avec les matérialités qui l’entoure. Elle chante, fait chanter la maison et les objets qui l’entoure.
Martha Rosler, How Do We Know What Home Looks Like ? (1993, 31:18 min) :
Réalisé en 1992 par l’artiste américaine Martha Rosler, How Do We Know What Home Looks Like ? est filmé à Firminy dans le département français de la Loire à l’occasion de l’exposition « Project Unité » montée la même année par l’artiste suisse Christian Philipp Müller et le commissaire Yves Aupetitallot. L’objet de ce film est une Unité d’habitation du Corbusier qui fut inauguré en 1967, sept ans après la mort de l’architecte. Construite au départ pour répondre à l’augmentation constante de la population, cette Unité ne sera finalement occupée que partiellement et verra son aile nord fermée dans les années 1980. Isolée du centre ville, l’Unité d’habitation du Corbusier est habitée par des populations fragilisées (mère isolées, étudiants, immigrants, personnes âgées). Dans son film, par le biais de visites et de rencontres, Martha Rosler confronte sans commentaire l’idéal corbuséen à la réalité de la vie sociale et domestique sur le site. Opérant en plein tournant social de l’art, cette œuvre de Martha Rosler participe à un type d’exposition qui sera défini en 1993 par Claire Bishop comme « site-specific ».
À cette occasion, le livre de Marie Canet sera disponible à la vente au prix de 12 euros.
Marie Canet, Juntos en la sierra,Speech Act, identité et globalisation
Shelter Press, 2018, Édition française
Couverture souple, reliure cousue collé
14 x 21 cm, 80 pages
Texte : Marie Canet
Dessin : Albane Duvillier
Graphisme : Bartolomé Sanson
- Albane Duvillier, 2018
SAMEDI 24 NOVEMBRE, 16H00
Les Siestes électroniques à la Villa Vassilieff #2
Les Siestes et la Villa Vassilieff-Pernod Ricard Fellowship présentent :
Playlist for a Parisian art center vol. 02 par Orange Milk Records
Alors que l’on passe désormais le plus clair de notre temps à écouter des playlists "individualisées" fonction de nos "moods", comment proposer une playlist adaptée à une écoute collective au cœur d’une exposition d’art contemporain ?
Ni musique d’ambiance, ni illustration sonore, ni événement performatif, l’exercice de la playlist se veut une experience d’écoute semi-domestique qui sied bien au contexte intimiste de la Villa Vassilieff.
Pour assembler cette playlist originale, nous avons invité le label américain Orange Milk Records dont le catalogue pop oscille entre l’élégiaque, le dansant et le contemplatif et participe indéniablement du zeitgeist des années 2010.
🍊http://www.orangemilkrecords.com
🥛https://orangemilkrecords.bandcamp.com
SAMEDI 1er DÉCEMBRE, 16H
Lancement du Reader EAAPES #2
Exploration des Alternatives Arrivantes de Provenance Extra-Solaire, et conversation avec Charlotte Houette et Clara Pacotte
Entrée libre et gratuite
Sur invitation de Mélanie Matranga, Clara Pacotte et Charlotte Houette présentent le Reader EAAPES #2 à la Villa Vassilieff – Pernod Ricard Fellowship. À cette occasion, des textes seront lus par Helena de Laurens.
EAAPES#2
344P35#2
L3 C3RV34U 357 C4P48L3 D3 D3CH1FFR3R C3 M3554G3
P4RC3 QU’1L 1N73RPR373 L35 CH1FFR35 C0MM3 D35
L377R35 “M4L 3CR173S” 37 73N73 D3 L3UR D0NN3R
UN 53N5. 0N 4D0R3 M3M3 C3 63NR3 D’3X3RC1C3
D3 L3C7UR3 SUR L35 1N73RN375 D0NC 4 C3LL35
37 C3UX QU1 53 PL416N3N7 D3 N3 P45 P0UV01R
L1R3 L3 L4NG4G3 1NCLU51F,
C140*
EAAPES est un groupe de recherche mené par Charlotte Houette et Clara Pacotte au sein de la Cheapest University. Le reader 344P35#2 poursuit leurs recherches en groupe autour des questions queer et de féminismes dans la littérature de Science-Fiction. Il regroupe des traductions de nouvelles issues du recueil Sisters Of The Revolution, des interviews, des textes originaux et contemporains, des extraits de fiction, ainsi que des essais théoriques. Tous les textes sont publiés dans leur langue d’origine et traduits en français car l’une de leurs préoccupations principales est l’accessibilité. Les textes présentés sont considérés comme des références, une base de réflexion sur les questions de corps hybrides, d’écriture inclusive, de variables de genre et de projections sociales utopiques ou dystopiques.
crédits : Mélanie Matranga
*Le cerveau est capable de déchiffrer ce message parce qu’il interprète les chiffres comme des lettres “mal écrites” et tente de leur donner un sens. On adore même ce genre d’exercice de lecture sur les internets donc à celles et ceux qui se plaignent de ne pas pouvoir lire le langage inclusif, ciao.
MARDI 11 - SAMEDI 15 DÉCEMBRE
Shelves Project at Villa Vassilieff
La Villa Vassilieff - Pernod Ricard Fellowship invite Lia Rochas-Pàris et le label Parties Prises à investir l’espace de sa bibliothèque pour une Vente de Noël. Durant cinq jours, vous pourrez découvrir Shelves project avec la possibilité d’acquérir des éditions d’artistes, accessibles à tous les portefeuilles (de 5 à 500 euros).
Inauguration le Mardi 11 décembre de 18h à 21h
Créations de : Alix Delmas, Annabelle Jouot, Célia Nkala, Emmanuelle Roule, Emile Degorce-Dumas, Judith Prigent, Katia Kameli, Léo Dorfner, Lemégot éditions, Lia Rochas-Pàris, Marine Jezequel, Margaux Dereume, Nikita Garrido, Parties Prises éditions, Patrick Frey éditions, Dorothée Marot, Profane, Quentin Lefranc, Sandra Berrebi, Seem Soap, Sémiose éditions, Stéphane Ruchaud, We Do Not Work Alone
Shelves exhibition est un espace d’exposition restreint à une plateforme du quotidien : une étagère basique posée sur des équerres. Dans cette perspective, Shelves questionne l’importance de l’espace d’exposition dans la valorisation des œuvres autant que le processus créatif et le rapport à l’intimité. Depuis 2015, Shelves donne carte blanche à artistes pour exposer des objets d’inspiration. Depuis 2017, Shelves présente des expositions collectives orchestrée par Lia Rochas-Pàris.
Fondée en 2013 par Lia Rochas-Pàris, Parties Prises se présente à la fois comme un laboratoire d’idées, un studio de création, une maison d’éditions et une agence de conseils.
Riche d’un réseau de personnes créatives et de collaborations multiples, Parties Prises met son expertise en Story Telling, direction artistique et communication digitale au service d’institutions, d’entreprises et de marques en favorisant une vision panoramique d’une époque en mutation perpétuelle.
Par le biais d’expositions collectives comme Shelves exhibitions, d’ateliers - workshops-, de tables rondes - talks- et d’éditions papiers et multiples d’artistes, Parties Prises propose des outils de réflexions permettant de définir des problématiques contemporaines qui s’inscrivent au sein d’un processus créatif jusqu’à la production de contenus avec un réel parti pris.
JEUDI 12 DÉCEMBRE, 19h00
Céline Gillain - Live
Drama DJ’s
Sur invitation de Mélanie Matranga, la Villa Vassilieff reçoit Céline Gillain pour un live dans l’espace d’exposition.
crédits : Mélanie Matranga
Céline Gillain est une artiste expérimentale basée à Bruxelles. Son travail combine de manière hybride chansons pop corrompues, science-fiction féministe, humour noir et récit.
Son premier album ‘Bad Woman’ sort le 12 décembre 2018 sur le nouveau label parisien Drama.
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