Koki Tanaka / Pernod Ricard Fellowship 2017
En résidence en mars, et de septembre à octobre 2017
L’artiste Koki Tanaka (1975, Tochigi, Japon) vit et travaille à Kyoto. Il est diplômé de l’université de Tokyo Zokei. Sa pratique artistique polyphonique comprend la vidéo, la photographie, l’installation in-situ, et des interventions dans l’espace urbain. Koki Tanaka visualise et révèle des contextes multiples latents dans les actes les plus simples de la vie quotidienne. Dans ses projets récents il documente les comportements exhibés inconsciemment par les personnes confrontées à des situations inhabituelles comme se faire couper les cheveux par neuf coiffeurs différents ou voir un piano joué à dix mains en même temps, pour essayer de montrer une dimension alternative à ce que nous ignorons habituellement dans la vie quotidienne.
Koki Tanaka a exposé dans des institutions internationales telles que le Hammer Museum (Los Angeles), le VanAbbe Museum (Eindhoven), l’ICA (Londres), la Taipei Biennial 2006 (Taipei), la Biennale de Gwangju 2008, la biennale de Liverpool 2016, le Pavillon japonais à la 55ème Biennale de Venise. Il a reçu une mention spéciale comme participant national à la 55ème Biennale de Venise en 2015 et le prix de l’artiste de l’année 2015 de la Deutsche Bank.
- Workshop #1 « 1946–52 Occupation Era, and 1970 Between Man and Matter », 6 – 7 décembre 2014, Action, workshop et documentation vidéo. Courtesy de l’artiste.
NOTE D’INTENTION
« Mon ami artiste brésilien qui vit à Paris m’a emmené dans un restaurant à Belleville il y a quelques temps. Nous avons mangé du cassoulet. Donc c’était de la nourriture française mais la propriétaire était japonaise. J’étais en quelque sorte intéressé de savoir comment elle avait atterri là. Pendant que nous discutions elle m’a montré une vieille photo du lieu en noir et blanc. Elle nous a dit que dans les années 1940 c’était comme un bazar. Comme vous le savez Paris a été occupé par les Nazis entre 1940 et 1944. Mon ami a suggéré que cette endroit ait pu être un lieu où la résistance se réunissait autrefois, ou au contraire que ses occupants aient pu collaborer avec les Nazis. Une partie de la résistance était à Belleville et une imprimerie clandestine se trouvait à proximité du restaurant. C’était donc possible.
L’histoire s’arrête là. Pas plus d’information. Néanmoins je suis curieux de l’ambiguïté et la fin ouverte de ce petit récit. Je suis allé manger du cassoulet cuisiné par un chef japonais, et j’ai finalement rencontré l’Histoire. Le passé est dans le présent. »
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